Paris (paroisse Saint-Gervais), 10.02.1713 – Arras (paroisse Saint-Nicolas-sur-les Fossés) 16.10.1752. Chevalier, avocat, conseiller au Conseil d’Artois.
Élu le 22 juin 1742 pour succéder à Pierre Léonard Le Ffrançois du Fetel sur le 30e fauteuil. Il est remplacé en 1756 par l’abbé Louis Delys.
Issu d’une très riche famille d’officiers du Conseil d’Artois, il est l’aîné des onze enfants d’Ambroise-Alexandre Palisot d’Incourt (1681-1746), premier président du Conseil provincial d’Artois, et de Marie-Louise de La Salle-Vollant. Il hérite de son père les titres de seigneur de Warluzel, Divion, Aix-en-Gohelle et autres lieux.
Suivant la tradition familiale, il s’oriente vers des études de droit en vue d’exercer le métier d’avocat. Il obtient, à l’université de Paris, un baccalauréat de droit, puis une licence et prête serment au Parlement le 3 août 1733. Il commence sa carrière arrageoise comme conseiller au Conseil d’Artois (12 décembre 1734), avant de succéder à son père au poste de premier président et chef du Conseil provincial d’Artois (18 avril 1476), charge qu’il cumule à partir de 1750 avec celle de garde des sceaux de la chancellerie d’Artois. Il est alors au sommet de sa puissance.
Le 17 mars 1748, il épouse à Arras la toute jeune Anne Pierre de Blondel (1730-1792), baronne d’Oudenove et dame de Villers-au-Bois, fille de Pierre Jacques Joseph Ferdinand de Blondel, chevalier, baron d’Oudenove, « colonel d’un régiment de son nom et brigadier des armées de Sa Majesté ». Sa mère est Marie Anne Marguerite Brandelis de Belleforière. Le mariage est célébré par Alexandre Philippe Palisot d’Incourt, chanoine et prévôt de la cathédrale d’Arras, vicaire général du diocèse, frère cadet du marié. Ils ont un fils en 1750, Albert François.
Élu à l’Académie d’Arras en 1742, à l’âge de 29 ans, il est reçu par le directeur de l’année, Pierre-François Ansart de Mouy. Son discours de réception traite « des progrès de la Société littéraire ». Directeur en 1745, il évoque dans ses remerciements « le mariage du Dauphin », et il « reçoit » le nouvel académicien Louis Joseph Cauwet de Baly. En 1747, il lit encore un mémoire sur « l’utilité d’étudier l’histoire et surtout celle de son pays ».
Il meurt prématurément d’une attaque d’apoplexie le 16 octobre 1752, à l’âge de 39 ans. Il est inhumé le surlendemain dans le chœur de l’église Saint-Nicolas-sur-les-Fossés, par son frère le chanoine Alexandre Palisot d’Incourt, en présence d’Albert Louis Emmanuel Bultel, conseiller du Roi et second président du Conseil d’Artois. Il laisse une veuve de 22 ans.
Il était marguiller d’honneur de sa paroisse de Saint -Nicolas-sur-les-Fossés depuis 1749.
Son épouse se remarie le 9 mai 1755 en l’église Saint-Jean-en-Ronville avec Charles François Joseph Valentin Boudart de Mingrival, frère cadet de l’académicien Charles-Joseph-François Boudart de Couturelle.
Sources
État civil : mariage, AD 62, 5 MIR 041/10, p. 43-44/1362 ; décès, AD 62, 5 MIR 041/10, p. 178/1362.
VAN DRIVAL Eugène, Histoire de l’Académie d’Arras depuis sa fondation, en 1737 jusqu’à nos jours, 1872.*, p. 24, 224, 239.
HAUTECLOCQUE de Gustave, « Inventaire des archives de l’Académie d’Arras », Mémoires de l’Académie d’Arras, 2e série, t. XXVIII [1897], p. 49,50, 59.
DENIS DU PEAGE Paul, « Louis François Palisot », Recueil de la Société d’études de la province de Cambrai, t. 22, études généalogiques, 5e série et tables générales, 1927, p. 19-20
SUEUR Philippe, Le Conseil provincial d’Artois (1640-1790), 1978., p.67-75, 139-145, 352-356.
DIERS Jean-Pierre, « Étude sociologique de l’académie d’Arras des origines à nos jours (1737-2006) », 2007, Mémoires de l’Académie d’Arras, 6e série [1991-2006], 2007, p. 30, 31, 85.
« Louis François Palisot de Warluzel baccalaureatus », in « Le baccalauréat à travers les siècles », https://www.archivespasdecalais.fr/Decouvrir/Un-document-a-l-honneur/Le-baccalaureat-a-travers-les-siecles (consulté le 17 avril 2025)