André Calimez
André Calimez

Hersin-Coupigny 22.06.1907 – Chantilly (Oise) 30.01.1988. Ingénieur de l’École centrale des Arts et Manufactures, lieutenant-colonel du cadre de réserve de l’artillerie.

Élu le 8 décembre 1961 pour succéder à Jean Châtelet sur le 23e fauteuil.  Reçu par Roger Berger le 23 juin 1963. Il est remplacé en 1991 par Catherine Dhérent.

Fils d’un employé des Mines de Béthune, installé à Saint-Omer pendant la Grande Guerre, il fait des études brillantes. Admis à l’École Centrale de Paris en octobre 1927, diplômé en 1930, il choisit la carrière d’officier au titre du 15e régiment d’artillerie de Douai.

Au terme de sa formation à l'École d'application de l'Artillerie à Fontainebleau, il sert à partir du 16 octobre 1932 au 15e RA à Douai, successivement lieutenant, puis capitaine. Pendant la campagne de 1939-1940, son régiment fait partie de la 1ère division d’infanterie motorisée, unité d’élite de la 1ère armée française. Il participe à la bataille de Gembloux en Belgique du 4 au 16 mai 1940 puis à la défense du camp retranché de Dunkerque, du 29 mai au 3 juin 1940. Il y commande, dans le secteur du sanatorium de Zuydcoote, la batterie qui est la dernière à tirer contre l’ennemi. Ce fait d’arme lui vaut citation et Croix de guerre. Fait prisonnier le 4 juin 1940, il est envoyé en Prusse orientale à l’Oflag II D à Gross-Born jusqu’au 2 mai 1942, puis à l’Oflag II B à Arnswald jusqu’en avril 1945. Libéré par l’Armée rouge, il est rapatrié le 6 mai 1945.

Il reprend son service dès le 25 juillet 1945. Après un passage à l’École interarmes de Coëtquidan, et une affectation provisoire au 33e régiment d’artillerie à Poitiers, il commande à Arras, à partir du 5 juillet 1946, le service d’entraînement préparatoire et des réserves de la 2e Région militaire. Il est promu chef d’escadron le 1er juillet 1948. En juin 1951, après un bref passage au centre mobilisateur du 91e RI à Laon, il dirige le service des Relations nationales à l’état-major de la 2e Région militaire à Lille. Le 15 septembre 1954 il retourne sur le terrain opérationnel, au 406e régiment d’artillerie antiaérienne à Amiens où il commande le 1er groupe. Le 7 septembre 1955 il est envoyé au Maroc à la tête du bataillon de marche du 1er groupe du 406e.Il séjourne d’abord aux confins du Sahara, à Ouarzazate, puis, du 21 février au 15 mai 1956, dans le nord, à la lisière du Rif, où il commande le sous-secteur opérationnel de Taïneste. Il rentre en France le 28 février 1957.

Il exerce son dernier commandement à Arras du 1er mars 1957 au 22 juin 1961 comme chef d’état-major de la subdivision militaire du Pas-de-Calais. Il est promu lieutenant-colonel de réserve.

À l’âge de 54 ans, il reprend un travail d’ingénieur auprès de la société Saunier-Duval, jusqu’en 1969. À l’âge de 62 ans, à la rentrée scolaire de 1969, du fait de la pénurie de professeurs dans les matières scientifiques, il accepte de devenir professeur de mathématiques au lycée privé Baudimont à Arras. Il y reste jusqu’en juin 1976.

Élu à l’Académie en 1961, il en est un membre actif, donnant, de 1962 à 1983 une vingtaine de communications sur des sujets de vulgarisation scientifique et sur des épisodes peu connus de l’histoire du second conflit mondial. Lors de la séance solennelle du 28 mars 1982, il a reçu le colonel Mervaux.

Croix de guerre 39-45, Chevalier de la Légion d’honneur (1957), Officier de l’Ordre national du Mérite (1972).

Sources

Archives privées de la famille Calimez.

Michel Beirnaert