Alain JACQUES vers 1990.

Lille 22.03.1953. Historien et archéologue. Directeur du service archéologique de la ville d’Arras, responsable de la section archéologie du musée municipal.

Élu le 24 janvier 1986, sous la présidence de Jean-Michel Spas, pour succéder à Mgr Jean Beilliard sur le 13e fauteuil, il est reçu le 6 avril 1986 par Odile Barubé.

Né à Lille, le 22 mars 1953, il a grandi à Baralle (62), lieu de résidence de sa famille maternelle. De 1965 à 1975, il effectue ses premières fouilles archéologiques dans ce village d’Artois. Élève diplômé de l’École Pratique des Hautes Etudes, IVe section, à la Sorbonne (Paris), il est nommé en juin 1977 archéologue au sein du musée d’Arras. Il crée le service d’archéologie urbaine et il en assure la direction jusqu’en octobre 2023. Il mène alors, en tant que responsable d’opération, des recherches archéologiques sur le territoire d’Arras, puis de la Communauté Urbaine d’Arras.

Cinq décennies d’activité et plusieurs centaines d’interventions archéologiques, ont permis à Alain Jacques d’avancer que l’ensemble territorial axé sur la haute vallée de la Scarpe était un secteur privilégié de l’occupation humaine de la région. Les recherches permettent de suivre les transformations du paysage rural, des premières implantations néolithiques jusqu’à la formation des villages médiévaux des XIe et XIIe siècle. Ces investigations permettent également d’observer les origines et l’évolution du phénomène urbain, suite à la conquête romaine et à la création de la ville de Nemetacum, chef-lieu de cité des Atrébates, de reconnaître les causes de son déclin durant l’antiquité tardive et le haut moyen-âge, de déterminer les germes de sa renaissance à la période carolingienne et de constater l’émergence d’une des villes les plus importantes de l’Europe septentrionale.

Entre 1914 et 1919, l’intégralité de l’agglomération arrageoise s’est retrouvée au centre de l’un des plus grands conflits du XXe siècle. Les nombreuses traces laissées par ces affrontements ont conduit Alain Jacques à intégrer de nouvelles problématiques liées au passé récent et parfois tragique qui ont bouleversé la région. Cette démarche novatrice, entamée dès 1990 a fait d’Arras l’un des piliers de cette nouvelle discipline consacrée à la Première Guerre mondiale, aux frontières de l’histoire et de l’archéologie.

Membre titulaire de la Commission départementale d’histoire et d’archéologie du Pas-de-Calais, membre du Collège régional du Patrimoine et des Sites, membre de la Commission pédagogique de validation des acquis « Techniques de l’archéologie en Europe » _ Université d’Artois, chercheur associé auprès de l’Unité mixte de recherches ADES UMR 7268 Aix-Marseille Université, président de l’Association Arras Archéologie, membre du comité scientifique du tourisme de mémoire de la Seconde Guerre mondiale en Artois – Communauté Urbaine d’Arras,

Médaille d’or de la Ville d’Arras en 2023.

Communications à l’Académie d’Arras

Discours de réception, L’archéologie, science du passé et de notre présent, 6 avril 1986

Bilan des fouilles de la rue Baudimont, 1984-1987, 8 avril 1987

Autour de l’exposition : Les cultes à Arras au Bas-Empire, 27 juin 1990.

Actualité des fouilles archéologiques arrageoises, 20 septembre 2000.

L’état des fouilles archéologiques dans le secteur d’Arras, 14 avril 2004.

Présentation de l’exposition « Du donjon au théâtre », 31 mai 2006.

L’archéologie de la Grande-Guerre, ...