Arras 10.10.1722 – Arras 17.06.1793 (mort en prison). Avocat  général au conseil d’Artois, Premier président du conseil provincial de 1752 à 1785.

Élu en 1748 pour succéder à Adrien Joseph Mullet sur le 21e fauteuil. Il préside l’Académie en 1751. Son fauteuil est attribué en 1817, à la refondation de l’Académie, à l’ingénieur Jean-Baptiste Courtalon.

La famille Briois constitue un bon exemple d’ascension sociale artésienne. Issus de la paysannerie, ils accèdent à la bourgeoisie au XVIe siècle puis à la noblesse en 1692 en achetant un office de secrétaire du Roi en la chancellerie établi près du Parlement de Flandre. La consolidation sociale se poursuit avec François-Albert avocat général au Conseil d’Artois en 1718 et surtout avec François-Joseph qui acquiert en 1752 la charge de Premier Président laissée vacante par le brusque décès de Louis-François Parisot. Il se marie avec sa cousine Marie-Joseph-Albertine Palyart, fille de Jean-François Palyart, bailli d’Amiens et de Bonne-Rosalie Lallart. Fort d’une parentèle qui lui assure de solides soutiens au conseil provincial d’Artois mais aussi dans l’administration des États d’Artois, François-Joseph affirme sa volonté de vivre noblement. Il n’a cessé d’accroître son patrimoine foncier : 231 hectares à Beaumetz (Beaumetz-lez-Loges depuis 1858), une cinquantaine d’hectares très morcelés au sud d’Arras, achetés entre 1753 et 1754, auxquels il faut ajouter les seigneuries d’Ervillers, de Brétencourt, de Fermont et du Petit-Rieux. On a pu évaluer sa fortune foncière à 600 000 livres et ses revenus annuels à 40 000 livres. La reconstruction du château de Beaumetz, vers 1760, le mariage de son fils aîné, Bon-Albert, le 17 août 1775 avec Marie-Louise-Jeanne-Bonne de Crény, appartenant à une famille aristocratique connue au moins depuis le XVe siècle, l’autorisation royale de pouvoir timbrer ses armoiries d’une couronne de comte et de prendre deux lions pour support, suite à la transaction de 1783 avec les Briois d’Angres et d’Hulluch, pouvaient donner au Premier Président François-Joseph Briois le sentiment d’une réussite sociale et professionnelle. À 63 ans, il résigne sa charge en faveur de son fils, Bon-Albert, qui lui succède le 25 décembre 1785.

François-Joseph voit tous ses biens confisqués pendant la Terreur et meurt le 17 juin 1793 dans une prison arrageoise.

Il est le père de Bon-Albert Briois de Beaumetz.

Sources

SUEUR Philippe, Le Conseil Provincial d’Artois (1640-1790, mémoires de la Commission départementale des Monuments historiques du Pas-de-Calais, t.2, Arras, 1982.

DECELLE Jean-Michel, NOLIBOS Alain, TILLIE Michel, « L’hôtel de Guînes à Arras, trois siècles d’histoire », extrait du t. XVIII de Histoire et archéologie du Pas-de Calais, Arras, 2000.

Alain Nolibos