Arras (paroisse Saint-Aubert) 01.10.1748 - Charleville (Ardennes) 27.04.1823. Capitaine d'infanterie, gendarme de la garde, député de la noblesse aux États d'Artois.

Élu en 1769 pour succéder à Charles Antoine Joseph Le Clercq de Montlinot sur l'ancien 21e fauteuil. Il n'a pas de successeur, son fauteuil ayant été supprimé par la réforme de 1773.

Il descend, comme les trois autres académiciens qui portent le patronyme « Des Lyons », d’Hector des Lyons, greffier des États d’Artois, anobli en 1634. Sa famille a possédé les seigneuries de Fontenelles, Feuchin, Moncheaux, Bavincourt, Pelves, Locon et autres lieux.

Il est le fils de l'académicien Édouard-Marie-Joseph Des Lyons de Moncheaux  et d’Élisabeth Gertrude Des Lyons. 

Il est le neveu de l’académicien Hector Adrien Louis Des Lyons de Fontenelle, et le petit neveu de l’académicien Alard Ignace François Des Lyons de Pelves. Ils ont fait partie, tous trois, des membres fondateurs de l’académie en 1737.

Il épouse le 20 novembre 1773, Marie Françoise Josèphe Éléonore Godet de Soudé, sa cousine par sa mère, fille unique de Jérôme César Marie de Godet, (chevalier, baron de Neuflize, vicomte de Vadenay et d’Arcis-le-Ponsart, seigneur de Taissy, chevalier de Saint-Louis, et ancien capitaine au régiment de la Couronne), et de Marie Apolline le Josne de Contay. Par ce mariage, il devient seigneur de Taissy (Marne) après le décès de son beau-père en 1782.

Il assiste à la séance de l’ordre de la noblesse du bailliage de Reims en son nom et comme fondé de procuration de dame Marie-Julie de Maizière, veuve de M. Louis-Daniel de Vignacourt, seigneur de Guignicourt et Coémi, capitaine de la compagnie des gendarmes d'Orléans. Il participe ensuite à la rédaction des cahiers de doléances. Le 31 mars 1789, « un de Messieurs aiant proposé d'insérer dans le procès-verbal la motion faitte au sujet des annattes, M. des Lions aiant proposé d'en demander la supression dans les cahiers de l'ordre, la matière a été mise en délibération, et on a été aux voix ; la pluralité, au nombre de quarante-huit, a été pour l'affirmative, contre trente-et-une pour la conservation, et la motion a été tout de suitte inscritte sur le cahier ». (Travaux de l’Académie de Reims, 1865, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57246365).

Son épouse lui donne au moins une fille et trois fils. Elle est victime de la Terreur à Arras. Arrêtée comme suspecte le 6 octobre 1793, chez sa tante Mme Boucquel de la Comté où elle était allée « afin de se faire traiter pour un épanchement de lait », condamnée à mort « pour avoir conservé un recueil de chansons respirant le royalisme le plus dégoûtant, et écrit différentes fois à son mari émigré », transférée à Cambrai, elle y est guillotinée le 25 prairial an 2 (13 juin 1794).

Ange Des Lyons quant à lui, émigre pendant la Révolution et termine sa carrière sous la Restauration à Charleville où il est conseiller municipal, et où il décède.

Chevalier de l'ordre royal de Saint-Louis.

Publication

Description géographique de l’Artois

Sources

État civil : naissance, AD 62, 5 MIR 041/12, p. 524/967 ; décès, AD 04, 2 E 105 135, p. 258/323.

DE LA CHESNAYE François Alexandre Aubert, Dictionnaire de la noblesse, vol. 12, p. 680-681.

PARIS Auguste Joseph, La Terreur dans le Pas-de-Calais et dans le Nord. Histoire de Joseph Le Bon et des guillotinés d'Arras et de Cambrai, 1869.