Arras 23.08.1858 - Arras 18.07.1938. Docteur en médecine, chirurgien en chef de l’hôpital d’Arras.

Élu en 1910 pour succéder à Victor Barbier sur le 24^e fauteuil, il est reçu le 22 juin 1911 par Gustave Acremant Il préside l'Académie de 1924 à 1928, puis il en est chancelier de 1928 à 1931. Il est remplacé le 2 décembre 1938 par le pasteur Pierre Lestringant.

Il est le fils d’Alfred Lestocquoy, commis banquier, et de Flavie Darmenton, fille d’un "facteur rural de la poste aux lettres". Il est petit neveu des docteurs Émile Trannoy (1814-1889) et Michel Louis Lestocquoy (1811-1869).

Après ses études de médecine il s’installe à Arras. Le 21 juillet 1891, à l’âge de 32 ans, déjà chirurgien en chef de l’hôpital d’Arras, il épouse Élise Leconte. Le couple donne naissance à cinq enfants dont le dernier, Jean Lestocquoy (1903-1984), deviendra prêtre et académicien.

Président de l’Association des secours mutuels des médecins du Pas-de-Calais, il reçoit à ce titre, en 1914, la médaille d’or du ministère du Travail et de la Prévoyance sociale (décret du 1^er janvier 1914, JO du 20 février 1914, p. 1620).

Conscient du rôle social du médecin, il accepte les responsabilités qui en découlent : membre du Conseil d’hygiène départemental, médecin du service des épidémies, membre du comité de patronage des habitations à bon marché du Pas-de-Calais dès leur fondation en 1907.

Pendant la guerre de 1914 à 1918, il demeure à son poste dans l’hôpital Saint-Jean jusqu’à ce que les bombardements en octobre 1914 ne le rendent inutilisable. Il reprend son poste après la guerre quand l’hôpital est remis en service.

Après la guerre, tout en conservant ses responsabilités antérieures, il devient président du comité de patronage des habitations à bon marché des arrondissements d’Arras, Béthune, Montreuil et Saint-Pol.

Appelé le 6 juin 1924 à présider l’Académie qui retrouve son cours normal, la tâche lui incombe de régler les modalités juridiques et pratiques de l’important legs du Prince de Béthune, accepté par l’Académie en juillet 1924, et pendant les quatre années suivantes, en qualité de chancelier, d’en assurer la pleine exécution.

Publications dans les Mémoires de l’Académie d’Arras

Réponse au Discours de réception du docteur Brassart, MAA, 3^e série, tome XI (1931), p.137-151.

Hommage à la mémoire de M. le général Leleu, MAA, 3^e série, tome VIII (1928), p. 137-138.

Allocution d’ouverture, le 10 mai 1928, MAA, 3^e série, tome VIII (1928), p. 45-47.

Réponse au discours de réception de M. Aubron le 27 octobre 1927, MAA, 3^e série, t. VII (1927), p. 195-218.

Allocution d’ouverture le 27 octobre 1927, MAA, 3^e série, t. VII (1927), p. 165-166.

Allocution d’ouverture le 25 novembre 1926, MAA, 3^e série, t. VI (1926), p. 153-168.

Éloge funèbre de M. Léon Viltart, MAA, 3^e série, t. VI (1926), p. 147-152.

Allocution d’ouverture le 17 décembre 1925, MAA, 3^e série, t. V (1925), p. 149-154.

Allocution d’ouverture le 13 novembre 1924, MAA, 3^e série, t. IV (1924, p. 119-124.

Discours de réception le 22 juin 1911, MAA, 2^e série, t. XLII (1911), p. 343-364.

Sources

État civil : naissance, AD 62, 5 MIR 041/39, p. 616 ; mariage AD 62, 3 E 041/450, p. 45/81 ; décès AD 62, 3E 041/602, p. 101.

Annuaire administratif et statistique du Pas-de-Calais.

ACREMANT Gustave, « Réponse au discours de réception de M. Lestocquoy », Mémoires de l’Académie d’Arras, 2^e série, t. XLII (1911), p. 365-378.

TIERNY Alphonse, « Allocution d’ouverture du 27 décembre 1928 », Mémoires de l’Académie d’Arras, 2^e série, t. XLII (1911), p. 149-150.

VAILLANT Louis, « Discours prononcé aux funérailles de M. le Docteur Lestoquoy. » Mémoires de l’Académie d’Arras, 3^e série, t. XV, 1937-1940.

BESNIER Georges, « Les trente fauteuils de l’Académie d’Arras », Le Courrier du Pas-de-Calais, 20 avril - 25-26 avril 1937.

LESTRINGANT Pierre, « Discours de Réception le 29 juin 1939 ». Mémoires de l’Académie d’Arras, 3^e série, t. XV (1937-1940), p. 126-141.

FOURNIER Édouard, chanoine, « Réponse au discours de réception de M. le pasteur Lestringant », Mémoires de l’Académie d’Arras, 3^e série, t. XV (1937-1940), p. 141-152.

Jean-Pierre Diers