Paris 26.04.1894 - Paris 14.11.1983. 

Conservateur au musée du Louvre de 1942 à 1959, département des sculptures du Moyen Âge, de la Renaissance et des Temps modernes. Elle était aussi spécialiste de l’art des jardins.

Élue le 23 octobre 1963 pour succéder à Georges Besnier sur le 29e fauteuil,  reçue le 26 janvier 1964. Elle démissionne quand elle se retire à Paris, et elle est remplacée en 1975 par Alain Nolibos.

Née et décédée à Paris, Marguerite Charageat soutient sa thèse en 1931 : Essai sur la décoration sculpturale des parcs avant Versailles (mention très bien avec éloge du jury). Diplômée de l’École du Louvre elle acquiert une double spécialité : les sculptures du Moyen Âge aux Temps Modernes et l’art des jardins. Son curriculum est impressionnant dans ces deux domaines où elle possède un rayonnement international par ses travaux, ses expositions, ses publications. En 1960, elle prend sa retraite à Gomiécourt dans la propriété de ses parents. Elle évoque, dans son discours de réception, ses attaches familiales avec l’Artois et Arras. Ses conférences arrageoises sur l’art des jardins étaient toujours un événement. Elle emmenait son public des jardins suspendus de Babylone aux « Joyeusetés » d’Hesdin, des perspectives grandioses de Versailles aux charmes des parcs à l’anglaise.

Dans une époque où les mots ont souvent plus d'importance que les choses, Marguerite Charageat n'hésita pas à accorder ses idées et ses actes. À la demande du secrétaire national Jean de Sacy, elle assura pour le Pas-de-Calais la présidence de la Société pour la protection des paysages et de l'esthétique générale de la France. Des prix  furent attribués pour stimuler l'esprit « d'autodéfense » des monuments d'Arras et de sa région.

En 1967 M. Duthoit reçoit le prix de « la plus belle France » pour la réfection du château d'Olhain. En 1970 un diplôme d'honneur est remis à la Caisse régionale du Crédit Agricole pour l'élégante restauration de ses façades de la Grand-Place. En 1973, enfin la palme  récompense M. Delattre pour la façade de son débit de tabac, rue de la Taillerie.

L’impulsion était donnée et l’œuvre entreprise par Marguerite Charageat puis par Madame d’ Herlincourt  se poursuit avec l’ASSEMCA, fondée par Omer Gourlet.

Marguerite Charageat était chevalier de la Légion d’honneur, officier de l’Instruction publique, chevalier du Mérite agricole, lauréate de l’Institut.

Les sources biographiques utilisées proviennent de notes personnelles de Marguerite Charageat en la possession d’Alain Nolibos.

 

Publication dans les Mémoires de l'Académie d'Arras

Projets de nouveaux jardins à la mode pour le palais épiscopal d'Arras à la fin du XVIIIe siècle, d'après les les gravures de Le Rouge, MAA, 5e série, t.5 (1966-1979), p. 64-67.

Autres publications importantes

L’art des jardins, Paris, 1962.

André Lenôtre et ses dessins, l’optique en son temps, Paris, 1952

Louis XV et la rocaille, 1950

Parcs et jardins de France (les jardins de l'intelligence), avec Lucien Corpechot, dir, 1937.

Alain Nolibos