Ploërmel 11.10.1878 – Arras 06.03.1959. Poète et journaliste.

Élu le 27 avril 1928 pour succéder à Ernest Ernest Delaby sur le 4e fauteuil, il est reçu le 6 juin 1929 par le chanoine Henri Vergneau. Il est remplacé le 11 décembre 1959 par l’ingénieur urbaniste René Clocheret.

Après des études à l’école Lamennais de Ploërmel puis auprès des prêtres du collège de la même ville, et après son service militaire, il devient comptable. Le hasard de ses occupations professionnelles le conduit à Vitry-en-Artois où il épouse Marthe Hoyez. Intéressé par le journalisme, il crée le Canton de Vitry pour lequel il compose et publie un drame intitulé Frédégonde. En 1912, il vient à Arras où il s’établit comme imprimeur puis libraire. Mobilisé en août 1914, il est fait prisonnier à Maubeuge dès le mois de septembre et connaît quatre années de captivité dans les camps d’Erfurt, Soltau, Wiesmoor, les mines de Neundorff et le camp de Mersebourg. Après la guerre, il entre au Télégramme du Nord, collabore avec L’Avenir d’Arras et du Pas-de-Calais, fonde les Petites annonces arrageoises, 1920-1922.

Outre de nombreux articles, il publie Face aux ruines qui attire sur lui l’attention, Héroïque amour, Les Expiants, L’Amour des Gaules et un volumineux recueil de poésie : Au chemin de la vie avec une préface de Mgr Julien.

Il est membre de la Société des gens de lettres, de l’Académie d’Arras dont il devient secrétaire et des Rosati dont il est chancelier en 1929. En 1926 il prononce en vers le discours qu’il a composé à l’occasion de la remise par les Rosati d’une rose d’or à Germaine Acremant. En 1936 il écrit également en vers la réponse au discours de réception d’Émile Poiteau. Deux fois médaillé d’or à l’Académie d’Arras, dans son discours de réception, il fait une vibrante défense de la poésie. En 1930 et 1936, il rédige le rapport sur le concours de littérature de l’Académie. Parmi ses communications, il propose des lectures de ses poèmes : Les Corbeaux ou la fin d’un rêve, texte écrit en 1916 à Mersebourg. Il y dénonce l’illusion, qui faisait croire que le monde barbare était derrière nous alors que « partout l’on se bat, partout c’est le carnage ».

Publications dans les Mémoires de l’Académie d’Arras

Les Corbeaux ou la fin d’un rêve, MAA, 3e série, t. IX (1929), p. 113-118.

Dans la nuit des grands chênes, MAA, 3e série, t. IX (1929), p. 119-126.

Le serment gaulois, MAA, 3e série, t. IX (1929), p. 127-136.

Deux hommes, deux races, Vercingétorix et Arminius, MAA, 3e série, t. X (1930), p. 63-74.

Discours de réception, MAA, 3e série, t. IX (1929), p. 63-

Poèmes inédits lus par l’auteur, MAA, 3e série, t. XIV (1935-1937), p. 247.

Quelques poèmes, MAA, 3e série, t. XV (1937-1940), p. 83-84.

Poèmes, MAA, 3e série, t. XVI ( ), p. 63-

Sources 

Arch. des Rosati.

CAUDRON Louis, Histoire des Rosati du vingtième siècle.

VERGNEAU Henri, Réponse au discours de réception de M. Félix Simon, MMA, 3e série, t. IX (1930), p. 99.

Gérard Devulder