Arras (Sainte-Croix), 14.12.1742 – Paris, 28.12.1817. Gentilhomme campagnard et homme de lettres, seigneur de Fosseux, écuyer du Roi, poète, épistolier, homme politique.

Reçu le 27 novembre 1762 à l’âge de vingt ans, pour succéder à l'abbé Simon, sur le 12e fauteuil. Il occupe son fauteuil jusqu’à la dissolution de l’Académie. Son fauteuil est attribué en 1817 au docteur Jouilleton.

Étonnamment doué, liseur infatigable, travailleur acharné, il devient le troisième secrétaire de l'Académie en 1885 après la mort de Harduin, et il est célèbre pour le réseau de correspondance qu'il a animé à travers la France et l'étranger de 1785 à 1792. La correspondance qu'il entretient à ce titre comprend près de 14 000 lettres

Vivant alternativement dans son château de Fosseux et dans le bel hôtel particulier qu'il s'est fait construire à Arras, il est le premier maire élu d'Arras le 25 janvier 1790, puis est porté à la présidence de l'administration du Pas-de-Calais le 29 juillet 1790, et réélu en novembre 1791, jusqu'en septembre 1792. De nouveau élu maire d'Arras le 20 janvier 1794, il est emprisonné le 14 février de la même année, en application de l'arrêté de Saint-Just et Lebas ordonnant l'incarcération de tous les ex-nobles. Après la Terreur, Carnot l'appelle au Ministère de la guerre et le nomme chef de bureau de la comptabilité. Il y reste jusqu'en 1807, année où il se retire de la vie publique. 

Quand en 1816, on cherche à reconstituer l'académie d'Arras, il exprime ses regrets d'être trop âgé pour pouvoir accepter l'honneur d'y retrouver sa place, d'autant qu'il n'a pas l'intention de revenir en Artois.

Il est le cousin d' Antoine Dubois de Duisans.