Saint-Amand (Nord) 29.02.1744 – Prague (Empire autrichien) 15.02.1797. Chanoine régulier d’Arrouaise, prieur de l’abbaye, historien, littérateur.

Élu en 1777 pour succéder à Eugène-Léon de Béthune, marquis d'Hesdigneul sur le 14e fauteuill. Il garde son siège jusqu’à la Révolution. Le docteur Pierre Philippe Mercier y est nommé par le préfet en 1817 à la restauration de l’Académie.

Né dans une famille de bourgeois aisés, d’un père médecin réputé, échevin et franc juré de Saint-Amand-les-Eaux, il fait profession à l’abbaye d’Arrouaise en 1764 et prend en religion le nom de dom Floride sous lequel il est connu. Pendant quelques années, il voyage beaucoup jusqu’à Florence et à Rome. Ses voyages sont interrompus en 1772 par le décès tragique et simultané de son père et de son frère qui avaient expérimenté sur eux-mêmes un nouveau médicament. Il devient grand prieur de l’abbaye en 1776.

Il est élu à l’Académie d’Arras en 1777 et en devient un des membres des plus assidus et des plus actifs, donnant ses lectures en vers. C’est l’époque où il entreprend la rédaction de son Histoire de l’abbaye d’Arrouaise qu’il publie en 1786, « modèle de sobre critique » (Besnier). Il a réuni ses autres productions sous forme d’Essais posthumes.

En 1790, lors de la première suppression des couvents, il vient habiter à l’abbaye Saint-Vaast d’Arras avec ses confrères d’Arrouaise. Quelques mois plus tard, il part en exil et finit son périple à Prague, où il est accueilli en février 1795 par la famille du comte de Longueval-Bucquoy dont il avait toujours été l’ami. Il exerce en leur palais les fonctions d’aumônier de la comtesse et de bibliothécaire. Il y achève l’histoire de cette célèbre famille. Il meurt à Prague d’une attaque d’apoplexie en février 1797 à l’âge de 53 ans.

Publications

Histoire du comte de Bucquoi de Longueval, généralissime des armées de l’empire, Prague, 1797.

Essais posthumes en vers et en prose, Lille, 1791.

Histoire de l’abbaye et de l’ancienne congrégation des chanoines réguliers d’Arrouaise, avec des notes critiques, historiques et diplomatiques, par M Gosse, Prieur d’Arrouaise, de l’Académie d’Arras, Lille 1786, 632 p.

Essai sur la ville de Saint-Amand, 1766. Les eaux de Saint-Amand, 1766.

Sources

MILIS Ludo, La fin de l’abbaye d’Arrouaise et son historiographe Dom Gosse, plaquette publiée par la Société archéologique de Bapaume et sa région, en complément de la réédition de l’Histoire de l’abbaye d’Arrouaise de Dom Gosse, Arras 1972.

BERTHE Léon, Dictionnaire des correspondants de l’académie d’Arras au temps de Robespierre, Arras, 1969.

BLONDEL François, Le 14e fauteuil de l’Académie d’Arras, Notes biographiques, Mémoires de l’Académie d’Arras, 2e série, t. XXXVI (1905), p 13-28.

VAN DRIVAL Eugène, Histoire de l’Académie d’Arras, Arras, 1872, p 304-319.

DESAILLLY Benjamin, La famille Gosse, Valenciennes 1866.

Michel Beirnaert