Rodez 1724 – Figeac 1793. Prêtre le 17-02-1749. Chanoine de la cathédrale d’Arras.

Élu le 4 février 1764 pour succéder à Boudart de Couturelle sur le 29e (ancien) fauteuil. Directeur en 1767.

Né à Rodez en 1724 dans une famille aisée du Rouergue, il est le cinquième fils de Bernard Albert de Gaston de Pollier, capitoul de Toulouse, et de Jeanne Balza Viatelle. Mis à part l’aîné, appelé à succéder à son père, ses frères et lui-même font « carrière en religion » : Joseph-Albert, évêque in partibus de Thermes et abbé commendataire de Loc-Dieu, premier aumônier du comte d’Artois, sous-précepteur des enfants de France ; Jean-Louis, aumônier du comte d’Artois à la suite de son frère, abbé de la Couronne (Charente), grand vicaire de Vabres (Aveyron) ; Pierre, chanoine et grand vicaire de Cahors ; Hyacinthe, ancien grand vicaire de Cahors, prieur de Marcolès (Cantal).

Quant à lui, il devint prêtre le 17 février 1749, puis chanoine d’Arras à une date inconnue.

Admis à l’Académie en 1764, il prend une part active à ses travaux pendant quatre ans : 1764, Discours sur le travail ; 1765 Le point du jour, poème ; 1766, Éloge historique du roi de Pologne ; 1766, Oraison funèbre de Mgr le Dauphin ; 1767, Dissertation sur la différence de l’esprit naturel et de l’esprit acquis. Cette même année 1767, il remplit les fonctions de directeur.

Il résigne son canonicat en 1770, par permutation avec François Ronet, chanoine de la cathédrale de Montpellier, et devient vicaire général de l’évêque de Montpellier. Il figure dans la liste des académiciens honoraires au 1er août 1778, en tant que « chanoine et aumônier de la cathédrale de Montpellier ».

Les évènements révolutionnaires ont raison de lui. Vraisemblablement non assermenté et démis de ses fonctions, réfugié au berceau familial, il est arrêté comme « suspect » en avril 1793. Mis en réclusion à la maison commune de l’Annonciade à Rodez, il est transféré à la prison de l’ancien collège-séminaire du Puy à Figeac où il meurt.

En 1747, affiliation incertaine à la franc-maçonnerie.

Sources

BERTHE Léon, Dictionnaire des correspondants de l’Académie d’Arras au temps de Robespierre, Notice 460, Arras, 1969.

VERLAGUET P.A. Notices sur les prêtres du Rouergue déportés pendant la période révolutionnaire, t 3, Prêtres transférés à Figeac, Rodez, 1931.

VAN DRIVAL Eugène, Histoire de l’Académie d’Arras, 1872.

DE BARRAU Hippolythe, Documents historiques et généalogiques sur les familles et les hommes remarquables du Rouergue dans les temps anciens et modernes, tome 4, p. 275, Rodez, 1860.

SENS Georges, Ms Papiers, p. 189, Médiathèque d’Arras, fonds local, supplément, ms 1490

Wikipedia, Famille de Gaston, liste des familles nobles du Rouergue.

Michel Beirnaert