Lille 06.08.1794 – Arras 03.03.1860. Propriétaire, poète.

Il est élu le 26 septembre 1817, à la restauration de l’Académie, pour occuper le 7e fauteuil, tenu avant la Révolution par  Pierre-Grégoire-Marie ENLART DE GRANDVAL. Démissionnaire à l’automne 1830, après l’avènement de la Monarchie de Juillet, il est remplacé le 11 mars 1831 par le juge Louis-Dominique-Joseph Dorlencourt.

Fils du directeur du Mont de Piété d’Arras, Auguste Cot se fait remarquer très tôt dans la vie arrageoise par son dynamisme. Il n’est âgé que vingt-sept ans quand il est nommé adjoint au maire d’Arras par Louis XVIII le 20 janvier 1821. Et il n’avait que vingt-trois ans quand il fut élu à l’Académie d’Arras en 1817. Il y joue un rôle actif, en devient secrétaire-adjoint de 1819 à 1923, rédige les rapports sur les concours en 1820, et sur celui de poésie en 1824. Lui-même était réputé à Arras pour ses talents de poète.  

Il donne un autre cours à sa carrière et démissionne de son mandat municipal en 1826 « pour mieux gérer ses affaires ». Il a acquis le château d’Écoivres à Mont-Saint-Eloi, et épousé Henriette Bresson, fille d’un propriétaire arrageois, le 10 septembre 1828 à Arras. Notons que le commandant FAILLE, académicien lui aussi, est témoin de leur mariage. Il réside sans discontinuer à Écoivres jusqu’au moins 1846. Il revient ensuite s’installer à Arras, laissant sa propriété à son gendre Auguste Garnier.

C’est par fidélité à la Monarchie légitime qu’il démissionne de l’Académie en 1830.

Georges Besnier l’a qualifié de « négociant, poète agréable, agronome avisé… »

Publications dans les Mémoires de l’Académie d’Arras

Élégie sur la mort d’un ami, MAA 1ère série, t. Ier (1818), p.35.

Les Roses, l’Immortelle et le Scarabée, MAA 1ère série, t. Ier (1818), p.36.

Le Fleuriste et l’Épi de blé, MAA 1ère série, t. Ier (1818), p.84-86.

Traduction de la première églogue de Virgile, MAA 1ère série, t. Ier (1818), p. 228-230.

Vieille chronique, MAA 1ère série, t. Ier (1818), p. 501-526.

Fragment d’une tragédie inédite intitulée Pizarre. MAA 1ère série, t. Ier (1818), p. 527-556.

Rapport sur le semoir de M. Scipion-Mourgues, MAA 1ère série, t. Ier (1818), p. 477-485

Discours sur l’influence des sociétés littéraires, leur utilité et les devoirs de ceux qui les composent, MAA 1ère série, t. II (1819), p. 63-70.

La Clémence, stances, MAA 1ère série, t. II (1819), p. 207-210.

Éginard et Emma, élégie, MAA 1ère série, t. II (1819), p. 365-369.

Rapport sur les concours de l’année 1820, MAA 1ère série, t. III (1820), p. 97-108.

À monsieur Aimé Dupont, MAA 1ère série, t. V (1822), p. 86-90.

Rapport sur le concours de poésie, MAA 1ère série, t. VII (1824), p. 44-54.

Élégie, MAA 1ère série, t. VII (1824), p. 186-189.

Traduction libre de la troisième églogue de Virgile, MAA 1ère série, t. VII (1824), p. 190-196.

Traduction de la dixième églogue de Virgile, MAA 1ère série, t. IX (1826), p. 211-215.

La Gazelle, fable, MAA 1ère série, t. IX (1826), p. 216-217.

Sources

État civil : mariage : AD 62, 5 MIR 041/44, p 1282/1395 ; décès : AD 62, 5 MIR 041/57, p 887/1324.

Sa propriété à Écoivres : AD 62, Recencements, Mont-Saint-Eloi 1831-1846

HAUTECLOQUE Gustave de, "La seconde Restauration dans le Pas-de-Calais, 1815-1830 (suite)"  Mémoires de l'Académie d'Arras, 2e série, t. XXXIX (1908), p. 47 sq.

 

Michel Beirnaert