Arras (Sainte-Marie-Madeleine) 31.07.1714 – Méré (Yvelines) 14.10.1792. Ancien mousquetaire gris de la garde du roi, capitaine de cavalerie en 1748, affecté à la garnison d'Arras.

Élu le 7 février 1750 pour succéder à Guillaume Guérard sur le 25e fauteuil, reçu le 14 mars 1750 par le président Cauwet de Baly . Il est remplacé en 1769 par le marquis de Harchies.

Il est le fils de Jacques-François Le Pippre, écuyer, conseiller du roi et procureur en l’élection d’Artois, et de Marie-Guislaine-Françoise Isanbart. Il entre à l’âge de 21 ans, chez les Mousquetaires gris. Après son apprentissage de la vie militaire, il participe, dans le cadre de la guerre de Succession d’Autriche à diverses opérations du côté de Prague. En 1744, sous les ordres du maréchal de Noailles, il accompagne le roi dans la campagne des Flandres et participe à la prise de Menin, d’Ypres et de Furnes. Ayant reçu un coup d’un cheval, il interrompt son service et ne peut accompagner le roi en Alsace. En 1745, il participe à la bataille de Fontenoy. En 1746 et 1747, il prend part à la nouvelle campagne de Flandre : batailles de Rocoux et de Lawfelt, prises de Berg-op-Zoon et de Maëstricht qui obligent l’ennemi à conclure la paix d’Aix-la-Chapelle en 1748.

La même année, Le Pippre accède au grade de capitaine de cavalerie, est affecté à Arras et, pendant le séjour qu’il y fait, est admis à la Société littéraire d’Arras où il ne semble avoir joué qu'un rôle représentation.

En 1758, il est nommé successivement porte-drapeau, porte-étendard puis sous-brigadier. Pendant la guerre de Sept ans, il ne participe qu’à la campagne de 1761 sous le commandement du maréchal de Soubise. Il se bat sur le Rhin, en Westphalie et participe à la prise de la ville de Neppen.

Installé à Paris, il épouse le 5 septembre 1764, en l’église Saint-Sulpice, Marie-Madeleine le Charron, ancienne élève de l’école royale de Saint-Cyr, fille de Claude-Marie, seigneur de Pitureu, et d’Henriette-Suzanne Loisy de Prunelieu. En 1766, il se fixe à Méré, près de Montfort-l’Amaury, d’où il ne s’absente que pour son service. En 1771, il est brigadier et obtient un brevet de lieutenant-colonel. Rendu à la vie civile, il passe ses dernières années dans le calme de sa propriété d’Égremont à Méré. En mars 1789, il est député de la noblesse à l’Assemblée générale des trois états du baillage principal de Montfort l’Amaury. On mentionne de lui un don patriotique fait à l’Assemblée nationale en octobre 1789 « pour faire face aux besoins pressants d’argent et au péril dans lequel se trouvait la chose publique ». Il meurt sans enfant le 14 octobre 1792.

Bibliophile, on connaît son ex-libris.

Sources

SENS Georges, « Note biographique sur Louis-Ignace Le PIPPRE de la VALLÉE, membre de la Société Littéraire d’Arras », Mémoires de l’Académie d’Arras, 2e série, t. XLIV (1910), p 12-25.                        

Agnès et Gérard Devulder