Crépy-en-Valois (Oise) 1732 - Paris 1801. Docteur en théologie, chanoine de Saint-Pierre de Lille, libraire à Paris, inspecteur du dépôt de mendicité de Soissons.

Élu le 6 février 1762 pour succéder à Fruleux d’Attecourt sur le 21e fauteuil (ancien) ; radié en 1769, remplacé par Des Lyons de Bavincourt

Après d’excellentes études sanctionnées par un doctorat de théologie à Paris, il obtient une prébende à la collégiale de Saint-Pierre de Lille et s’y installe vers 1761. Bien que ne résidant pas à Arras ni dans la province d’Artois, il est exceptionnellement admis à l’Académie en 1762.

Il participe activement à la vie intellectuelle lilloise où il manifeste son intérêt pour les encyclopédistes. Il collabore avec l’imprimeur Charles Joseph Panckoucke qui publie en 1764 son Histoire de la ville de Lille, prétexte à un pamphlet philosophique. Il y attaque la religion dans toutes ses institutions et s’en prend au collège des chanoines dont il fait partie. Son ouvrage qui fait scandale est vigoureusement réfuté par dom E. Wartel, religieux de l’abbaye Saint-Calixte de Cysoing. La polémique fait rage et en 1766 Montlinot résigne son bénéfice, renonce à l’état ecclésiastique et gagne Paris où il se fait libraire et éditeur de libelles. Frappé d’une lettre de cachet en 1769, il est relégué à Soissons. C’est à ce moment que l’Académie d’Arras le raye de ses listes et le remplace par le baron Des Lyons de Bavincourt.

Nommé directeur du dépôt de mendicité de la généralité de Soissons modernisé par Necker, il se fait remarquer par ses efforts pour rendre les indigents autonomes en leur procurant du travail. Pendant la Révolution, il revient à Paris et occupe divers emplois administratifs. Il meurt en 1801, âgé de 69 ans.

Publications

Observations sur les enfants trouvés de la généralité de Soissons, 1790.

Articles « Dépôt », « dépôt de mendicité », « galères », « mendiants », « mendicité », « maison de force », de l’Encyclopédie méthodique, t. II, Économie politique et diplomatique, Panckoucke, 1786.

Sur les moyens de détruire la mendicité en France en rendant les mendiants utiles à l'État sans les rendre malheureux, mémoire pour le concours proposé par l'Académie de Châlons, 1780.

Moyens de rendre les pauvres utiles, mémoire pour le concours proposé par la Société royale d'agriculture de Soissons, Lille, 1779.

Histoire de la ville de Lille depuis sa fondation jusqu'en l'année 1434, Paris, Panckoucke, 1764.

Sources 

TRENARD Louis , notice « Charles Leclerc de Montlinot (1732-1801) », in Dictionnaire des journalistes (1600-1789), (http://dictionnaire-journalistes.gazettes18e.fr/journaliste/484-charles-leclerc-de-montlinot).

VAN DRIVAL, Histoire de l’Académie d’Arras (Depuis sa fondation, en 1737, jusqu’à nos jours), Arras, 1872.  

Michel Beirnaert