Auchel 14.03.1921 – Arras 09.09.2006. Licencié en droit du travail, ancien évadé de guerre, journaliste et poète.

Élu le 21 juin 1975 pour succéder à René Delhaye sur le 7e fauteuil; reçu le 17 avril 1977 ;   Il est remplacé en 2008 par Nelly Dupré-Lafaille.

D’origine modeste - son père est mineur de fond et descend d’une vieille famille de charrons de Wissant ; sa mère est issue d’une famille de marins – Achille Pichon perd ses parents accidentellement à l’âge de six ans. Il est élevé à Arras par un oncle dont la maladie obligera le jeune homme à interrompre ses études au collège et à gagner sa vie comme ouvrier typographe à l’Imprimerie Centrale de l’Artois. Engagé volontaire à dix-huit ans, en 1939, chef de chars, il est fait prisonnier et parvient, après deux tentatives, à s’évader. Pour éviter le STO (Service du travail obligatoire), grâce à de faux papiers, il devient serrurier à la ville d’Arras. Repris en 1943, envoyé à Gelsenkirchen, il y est blessé dans un bombardement. Malade, bénéficiant de l’indulgence d’une doctoresse allemande, il est rapatrié et trouve un emploi à la Sécurité Sociale en devenant secrétaire du médecin-chef du contrôle médical, Émile Poiteau, lequel lui inocule le virus de l’écriture et de la poésie. En 1950, pendant deux ans, le soir, il suit les cours municipaux de la ville d’Arras et obtient un brevet de capacitaire en droit. Auteur de quelques articles dans les journaux locaux, il entre en1958 comme journaliste professionnel à la Voix du Nord, édition d’Arras, où il deviendra sous-chef d’agence. Marié en 1960 avec Ginette Devigne, il milite dans plusieurs associations et est nommé, la même année, conseiller presbytéral de l’Église réformée d’Arras. Il est l’un des fondateurs du groupe œcuménique d’Arras et écrit plusieurs textes sur l’histoire des religions. Il travaille aussi au rapprochement de la jeunesse franco-allemande dans l’organisation Réconciliation par-dessus les tombes.

En 1966, il est reçu chez les Rosati. Il en sera le directeur de 1980 à 1983 et recevra la rose d’or en 1985. Élu à l’Académie en 1975, il y est reçu en 1977 et en est secrétaire-adjoint de 1979 à 1981, vice-chancelier de 1982 à 1985, chancelier de 1986 à 1990, de nouveau vice-chancelier de 1991 à 2000.

Sources 

Arch. des Rosati.

CAUDRON Louis , Histoire des Rosati du vingtième siècle. 

Gérard Devulder