Arras (paroisse Saint-Nicolas-en-l’Âtre) 06.10.1718 – Arras (paroisse Sainte-Marie-Madeleine) 04.09.1785. Avocat, échevin d’Arras.

Élu en 1738 au 38e (ancien) fauteuil, à l’âge de 20 ans, alors que l’âge statutaire pour être élu était de 25 ans ; nommé secrétaire le 7 janvier 1741 en l’absence de Pierre-Antoine de La Place, il exerce cette fonction durant quarante-quatre ans, jusqu’à sa mort. Son rôle a été déterminant dans le recrutement de l’Académie durant toute cette période. Il est remplacé en 1786 par Étienne-Géry Lenglett.

 

Seigneur de Grosville, Saint-Martin, Renaucourt, Hamel, Naves et Meurchin, il fait des études classiques au collège des Jésuites d’Arras, avant de partir étudier le droit à Paris. Son diplôme obtenu, il rentre à Arras où l’intendant Chauvelin, ayant décelé ses mérites, le porte d’office, avant l’âge, et presque contre son gré, au nombre des échevins de la ville. Par la suite, il sera élu six fois député aux États d’Artois.

Ayant composé plusieurs mémoires, ainsi que des poésies, il est admis en 1738 à la Société littéraire d'Arras, créée l’année précédente. Dès le 7 janvier 1741, il est nommé secrétaire faisant fonction de secrétaire-perpétuel, en l’absence du titulaire. Ce fut le commencement d’une carrière d’activité, de travaux personnels consacrés à l’histoire de sa province et à la langue française, et d’impulsion donnée aux autres travaux. Il exerça la fonction de secrétaire durant plus de 44 ans, jusqu’à sa mort.

Publications

Mémoire historique contenant diverses anecdotes tirées des registres de l’hôtel de ville d’Arras, imprimé dans les Affiches de Flandres, 1783.

Lettre et Mémoire, rectificatif concernant des faits et anecdotes tirés des registres de l’hôtel de ville d’Arras, 1783.

Lettre aux auteurs du Journal de Paris sur un point d’orthographe, sur les finales des secondes personnes du pluriel des verbes, terminées en z pour l’impression, et en s pour l’écriture à la main, 1782.

Mémoire sur l’inhumation, vraie ou supposée, du comte de Vermandois. fils de Louis XIV, à la cathédrale d’Arras. Imprimé dans le Journal de Verdun, octobre 1772.

Cinq Mémoires sur le patois artésien, 1772-1783.

Observations détachées sur divers points de grammaire, 1767.

Lettre à M***, sur la prosodie françoise de M. l’abbé d’Olivet, 22 p., in-12, 1766.

Mémoires pour servir à l’Histoire de la province d’Artois, et principalement de la ville d’Arras, pendant une partie du quinzième siècle, Arras, Michel Nicolas, 1763.

Observations sur l’article de la langue françoise, 1763.

Lettre à l’auteur du Traité des sons de la langue françoise, imprimé en 1760.

Discours historique, touchant le retour de l’Artois sous la domination françoise, à l’occasion de l’année séculaire de la prise d’Arras par Louis XIII en 1640, 1741.

Remarques diverses sur la prononciation et sur l’orthographe, Prault, Paris, 1757, in-12.

Dissertation sur les voyelles et sur les consonnes, Amiens, 1700.

Sources

VAN DRIVAL, Histoire de l’Académie d’Arras, 1872, p 273-281

FELLER de, Biographie universelle, ou, Dictionnaire historique des hommes qui se sont fait un nom depuis le commencement du monde jusqu’à nos jours (volume 3), Besançon et Paris, 1839.

CHAUDON et DELANDINE, Dictionnaire universel, historique, critique, et bibliographique (volume 8), Paris, 1810

Jean-Pierre Diers