Saint-Omer 21.11.1721 – Arras 10.04.1782. Seigneur de Drinckam, officier d'infanterie, capitaine au régiment Rohan-Rochefort en 1750.

Élu en 1769 pour succéder à Louis-Ignace Le Pippre, mousquetaire de la Maison du Roi sur le 25e fauteuil. Après son décès il est remplacé en 1782 par le comte de Brandt de Galametz, ancien mousquetaire de la garde, grand-bailli de la gouvernance d’Arras.

Le marquis de Harchies est le fils de François-Marie, seigneur de Comtes et de Marie-Jeanne-Agnès de Croisilles. Il épouse en 1751 Marguerite-Françoise de Moucheron et, devenu veuf, se remarie en 1775 avec Jeanne-Charlotte Xavière de Cerf dont la mère, Françoise-Pélagie de Bonnières est la sœur de Guy-Louis de Bonnières qui fait construire l’hôtel de Guînes vers 1740. Cet hôtel est revendu par Adrien-Louis de Bonnières de Guînes à son cousin de Harchies le 10 janvier 1769 pour la somme de 43420 livres. Il obtient de Louis XV en 1766 des lettres de noblesse héréditaire pour lui et pour son frère Gérard François de Harchies et en 1770, le titre de marquis pour lui et sa descendance lui est accordé ; il réside à Arras à cette époque.

Les archives départementales du Pas-de-Calais possèdent l’inventaire après décès du marquis de Harchies dressé après sa mort en 1782. Sans vouloir rivaliser avec les grandes familles artésiennes fréquentant la Cour de Versailles, la famille de Harchies a un train de vie fastueux. On est frappé par l’importance de la domesticité de 15 personnes, par le luxe du mobilier et de l’argenterie chiffrés à plus de 25000 livres, par l’entretien de deux carrosses de quatre chevaux noirs… Après la mort du marquis, l’hôtel est acheté en 1784 pour y loger le Président du Conseil d’Artois (voir les notices sur les Briois de Beaumetz).

Sources 

DIERS Jean-Pierre, « Étude sociologique de l’académie d’Arras des origines à nos jours », Mémoires de l'Académie d'Arras, t.V (1991-2006), Arras, 2007.

DECELLE Jean-Michel, NOLIBOS Alain, TILLIE Michel, « L’hôtel de Guînes à Arras, trois siècles d’histoire », extrait du t. XVIII de Histoire et archéologie du Pas-de Calais, Arras, 2000.

Alain Nolibos