Jules-Marie Richard (photo : famille de Chalvron)
Jules-Marie Richard (photo : famille de Chalvron)

Vitré (Mayenne) 03.06.1845 - Laval 20.11.1920. Chartiste, licencié en droit, archiviste départemental.

Élu en 1877 pour succéder à Émile Lenglet sur le 8e fauteuil. Il est remplacé en 1879 par Jules Guérard juge d’instruction à Arras.

Il est le fils de Jules-Félix-Marie Richard (1815-1881) et de Constance-Victorine-Pauline de Gennes de Chanteloup (1823-1908). Il suit sa scolarité au lycée impérial de Laval, puis au petit séminaire de Notre-Dame des Champs à Paris, où il obtient le baccalauréat ès lettres en 1863. Après plusieurs échecs aux concours d’entrée à Polytechnique, Saint-Cyr ou l’École centrale, et un passage à l’école Saint-Clément, à Metz, il entre en1868 à l’École des chartes. Il doit interrompre ses études pendant près de 8 mois, à l’occasion de la guerre de 1870, pour s’enrôler dans l’armée de la Loire. Il obtient finalement son diplôme d’archiviste paléographe en janvier 1873. Pour son premier poste, il est chargé de remplacer Alexandre Godin aux archives du Pas-de-Calais. En janvier 1874 il est ainsi à la tête d’un des fonds les plus riches de province. Passionné et laborieux, il entreprend très vite le classement de fonds anciens et prestigieux que son prédécesseur avait laissé de côté à cause de son ignorance du latin, tels que celui du Trésor des chartes d’Artois (série A) ou encore des séries C, E et G. Très prolifique, il publie de nombreux ouvrages historiques concernant l’histoire du Pas-de-Calais.

Il est élu en 1877 à l’Académie d’Arras où il joue un rôle actif. L’Académie publie dans ses Mémoires, de 1883 à 1890, bien après son départ, plusieurs de ses précieuses études.

Conservateur d’opinion, parallèlement à son travail d’archiviste, il rédige des articles pour le journal légitimiste l’Union et fréquente l’œuvre des cercles catholiques d’ouvriers et notamment son fondateur Albert de Mun.

Apprenant qu’un poste d’archiviste départemental se libère à Laval, en Mayenne, à une quarantaine de kilomètres de sa ville natale, il démissionne le 4 mars 1879. Il est remplacé, à Arras, par Henri Loriquet. Jules-Marie Richard, profite du retour au pays pour se marier, le 21 avril 1879, à Charlotte de Mésenge (1855-1936) avec qui il aura trois enfants.

Il n’obtiendra pas le poste convoité et vivra de ses rentes jusqu’à son décès, le 20 novembre 1920.

Publications dans les Mémoires de l'Académie d'Arras

Examen imposé aux maîtres barbiers et chirurgiens de Béthune au XVe siècle, MAA, 2é série, t. XXI (1890), p. 271-282.

Comptes de l'hôpital Saint-Jean en l'Estrée et des hôpitaux d'Hesdin et de Gosnay, MAA, 2é série, t. XVIII (1887), p. 159-200

Étude sur le régime intérieur des mêmes hôpitaux dans la 1ère moitié du XIVe siècle, MAA, 2é série, t. XVIII (1887), p. 201-236.

Cartulaire et comptes de 'hôpital Saint-Jean en l'Estrée d'Arras (XIIe et XIVe siècles), MAA, 2é série, t. XVI (1885), p. 321-425.

Note sur un registre de la Confrérie des clercs de Saint-Nicolas, à Bapaume, MAA, 2é série, t. XIV (1883), p. 335-339.

Testament d'une bourgeoise d'Arras (1410), MAA, 2é série, t. XIV (1883), p. 3301-311.

Sources

VERMEULEN Thomas, « Introduction », Fonds Jules-Marie Richard (1857-1920), Archives départementales du Pas-de-Calais, 1J 2282-2284.