Chanoine Louis Rambure
Chanoine Louis Rambure

Arras 04.08.1858 – Boulogne-sur-Mer 14.05.1919. Prêtre, directeur de l’Institution Saint-Joseph d’Arras, chargé de cours aux Facultés catholiques de Lille. Humaniste et historien.

Élu en 1893 pour succéder au chanoine Charles Leleux sur le 6e fauteuil, il est reçu le 19 octobre 1893 par le président Henri de Mallortie Il est chancelier de 1909 à 1911. Il est remplacé le 12 mars 1920 par le chanoine Joseph Lecocq.

Issu d’une famille bourgeoise d’Arras, il est le fils d’Alphonse Henri Rambure, employé des hospices d’Arras, et d’Émelie Desplanques, fille d’un marchand horloger. Après ses études à l’Institution Saint-Joseph à Arras, il s’oriente vers le séminaire. Bachelier en 1876, il prépare aux Facultés catholiques de Lille une licence de lettres et une licence de théologie. Ordonné prêtre en 1881, il est nommé en 1884 professeur de lettres et de philosophie à l’institution Saint-Joseph d’Arras dont il est directeur à partir de 1887. Parallèlement il devient maître de conférences à la Faculté catholique des Lettres de Lille.

Membre de l’Académie d’Arras à partir de 1893, il en est un membre actif et aussi assidu que possible, acceptant de 1909 à 1911 la responsabilité de chancelier.

Devenu professeur de langue et de littérature latine à la Faculté catholique des Lettres à partir de 1894, il prépare le doctorat et soutient sa thèse sur la Pharsale de Lucain en 1897. Pro-recteur des Facultés catholiques de 1902 à 1908, il en est un administrateur efficace. Fidèle à la mission qui lui a été confiée, il veille sur l’orthodoxie des doctrines enseignées et il combat les infiltrations modernistes. Il lutte en particulier en 1906-1907, contre les lemiristes et les sillonnistes.

Mgr Williez obtient son retour à Arras en 1908 et le nomme inspecteur des collèges libres du diocèse d’Arras. Mgr Lobbedey, lui fait quitter le monde de l’enseignement en le nommant doyen de Saint-Nicolas de Boulogne en 1911 et vicaire général en 1913. Pendant la guerre, il rédige pour Mgr Lobbedey une grande partie de La guerre en Artois, livre témoignage publié en 1916. Il meurt en 1919 et Mgr Julien prononce son éloge funèbre.

Publications dans les Mémoires de l’Académie d’Arras

Réponse au discours de réception de M. le chanoine Guillemant, MAA, 2ème série, t. XLII (1911), p. 322-342.

Réponse au discours de réception de M. le Baron Alexandre Cavrois de Saternault, MAA, 2ème série, t. XXXV (1904), p. 42-55.

Le forum romain et les découvertes archéologiques, MAA, 2ème série, t. XXXII (1901), p. 214-228.

Réponse au discours de réception de Jean Paris, MAA, 2ème série, t. XXXII (1901), p. 57-74.

Une visite aux souterrains-refuges de Naours, MAA, 2ème série, t. XXXI (1900), p. 137-145.

Les Atrébates dans le roman contemporain, MAA, 2ème série, t. XXXI (1900), p. 177-188.

Rapport sur le concours d’histoire, MAA, 2ème série, t. XXVII (1896), p. 83-90.

Rapport sur les concours d’histoire et de littérature, MAA, 2ème série, t. XXVI (1895), p. 11- 26.

Un archéologue Poitevin, MAA, 2ème série, t. XXV (1894), p. 298-

Discours de réception le 19 octobre 1893, MAA, 2ème série, t. XXV (1894), p. 5-26.

Autres publications

Pierre d’Ailly (1886).

La question juive en France (1887).

Souvenir de la fête de Jeanne d’Arc à Arras (1894).

Notes de pédagogie catholique (1895).

Sources

État civil : naissance : AD 62, 5 MIR 041/39, p 612/1301.

Arch. diocésaines Arras : 4 Z 627.

HILAIRE Yves-Marie, « RAMBURE Louis », Arras-Artois-Côte d’Opale, Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, 2013, p. 469-470.

HILAIRE Yves-Marie, Une chrétienté au XIXe siècle ? La vie religieuse des populations du diocèse d’Arras (1840-1914), 1977, p. 732, 783, 794.

BARBIER Abel, « Discours de réception le 17 décembre 1925 », Mémoires de l’Académie d’Arras, 3ème série, t. V (1925), p. 167-186, [Hommage au chanoine Rambure que son successeur, le chanoine Lecocq, démissionnaire avant d’avoir été reçu, n’avait pas pu rendre].

MALLORTIE Henri de, « Réponse au discours de réception de M. l’abbé Rambure », Mémoires de l’Académie d’Arras, 2ème série, t. XXV (1894), p. 27-48.

Michel Beirnaert