Chanoine Charles Leleux © Archives diocésaines d’Arras
Chanoine Charles Leleux © Archives diocésaines d’Arras

La Bassée (Nord) 09.05.1831 – Lille 27.11.1909. Chanoine, vicaire général de Mgr Dennel et archidiacre d’Arras.

Élu en 1888 pour succéder au chanoine Joseph Proyart  sur le 6e fauteuil. Il démissionne quand il quitte Arras en 1892 et il est remplacé en 1893 par le chanoine Louis Rambure

Fils de Charles Augustin Joseph Leleux, marchand potier et de Catherine Duretz, il entre en 1848 au collège de Marcq dont la direction et les prêtres enseignants sont affiliés à la Société des prêtres de Saint-Bertin pour y terminer ses études secondaires. Brillant élève, et désirant entrer lui-même dans cette société à vocation enseignante, il y est conservé comme professeur en 1851. Pour se préparer au sacerdoce, il est envoyé enseigner pendant deux ans, en 1854-1855 et 1855-1856, au petit séminaire d’Arras, effectuant en parallèle ses deux années de philosophie scolastique. De retour à Marcq à la rentrée de 1856, il achève en parallèle sa formation sacerdotale pendant trois ans, et il est ordonné prêtre le 22 décembre 1860, Sa carrière d’enseignant se poursuit au collège de Marcq où il est professeur, puis « directeur » de 1860 à 1877.

La Société de Saint-Bertin l’envoie ensuite à Châlons, qu’il dirige en 1879-1880 pour en assurer la fermeture. Ayant besoin de repos, il est affecté au Sacré-Cœur de Beauvais où il est premier aumônier en 1880-1882. Il retrouve dans cette ville son ancien confrère de la Société de Saint-Bertin, Désiré Dennel, le nouvel évêque de Beauvais, qui le nomme chanoine honoraire de Beauvais en 1881.  Il revient ensuite à la maison mère, le collège Saint-Bertin de Saint-Omer où il est supérieur de 1882 à 1885.

Mgr Dennel, translaté à Arras en décembre 1884, en fait l’un de ses quatre vicaires généraux le 2 février 1885. Il le nomme en outre archidiacre d’Arras agréé par le gouvernement en 1888.

Il est élu cette même année à l’Académie d’Arras. Mais c’est un moment où ses responsabilités diocésaines sont lourdes, et il n’a guère le loisir de s’y investir. Il n’y a d’ailleurs laissé aucune trace.

 

Il devient vicaire capitulaire en octobre 1891 après le décès de Mgr Dennel. Le nouvel évêque, Alfred Williez, à l’élection duquel il a tenté de s’opposer, ne le renouvelle pas dans ses responsabilités. Il préfère démissionner en 1892 et se retirer dans son diocèse d’origine où il termine sa vie comme aumônier du pensionnat du Sacré-Cœur à Lille.

Ce prêtre cultivé et réservé a vêcu assez retiré et ne semble pas avoir marqué les établissements où il a exercé.

Michel Beirnaert