Metz (Moselle) 09.08.1851- Paris (Seine) 14.02.1916. Saint-Cyrien, général de brigade en retraite retiré à Arras.

Élu à la fin de l'année 1912 pour succéder à Aimé Pagnoul sur le 1er fauteuil, il ne peut être reçu en 1914 comme prévu, du fait de la guerre. Réfugié à Paris après l’évacuation d’Arras, il y décède en 1916. Il est remplacé en 1920 par Alice Advielle.

Il est le fils de Paul Bouchard, capitaine adjudant-major au 6e de ligne (décédé le 7 juin 1855 à Sébastopol en Crimée), et de Marie Marcel.

Après de solides études au lycée d’Amiens, il est admis à Saint-Cyr en 1870 en même temps que son frère cadet Alexandre. Engagé comme volontaire le 27 novembre 1870, il est affecté comme sous-lieutenant à titre provisoire au 14e RI. Il fait la campagne à l’armée de la Loire, et se distingue au combat de La Flèche le 19 janvier 1871. Muté au 90e RI de marche, il est envoyé à Paris combattre la Commune. Pendant ces journées tragiques, son frère cadet Alexandre, qui a suivi le même parcours depuis son admission à Saint-Cyr, est grièvement blessé et décoré sur son lit de mort.

De retour à Saint-Cyr, le 1er septembre 1871, il sort un an plus tard, sous-lieutenant à titre définitif et sert pendant une dizaine d’années au 98e RI où il devient lieutenant. Le 28 septembre 1879 il épouse à Lons-le-Saunier Joséphine Berthélémy, fille du directeur des contributions indirectes de Lons-le-Saunier. Il est à cette date lieutenant au 98e de ligne, détaché à l’école militaire supérieure à Paris. Promu capitaine le 14 septembre 1880 il est nommé  professeur instructeur à Saint-Maixent l’École. Son fils Jean-Marie y naît en le 20 mai 1881. Sa carrière se poursuit au fil de ses différentes affectations en active (Chartres, Mamers, Reims-Verdun, Alençon, Arras, Cambrai, Saint-Omer) ou en service d’état-major (Le Mans, Évreux). Sa fille Marie Louise naît au Mans le 10 novembre 1888 alors qu' il est capitaine d’état-major à la 16e brigade d’infanterie. Le 3e enfant, Marcel naît à Évreux le 19 août 1891 (il sera tué au 8e RI le 13 octobre 1914 dans l’Aisne). À cette date il est capitaine breveté au 115e RI, officier d’ordonnance du général commandant la 16e brigade d’infanterie. Chef de bataillon depuis le 2 octobre 1891, il est promu lieutenant-colonel le 21 avril 1900 et arrive au 33e RI à Arras (1900-1904), avant d’être nommé colonel et de prendre le commandement du 1er RI à Cambrai, le 23 septembre 1904. Quatre ans plus tard, il est nommé général et prend le commandement de la 4e brigade d’infanterie à Saint-Omer en 1908 où il termine sa carrière le 24 juin 1910.

Il prend sa retraite pour raison de santé et vient se fixer à Arras où il est élu à l’Académie en 1912, et où il marie sa fille le 15 juin 1914. Il s’occupe de littérature et de la préparation d’ouvrages militaires qui ne seront pas publiés. La guerre l’empêche de prononcer son discours de réception à l'Académie. Les hostilités le surprennent en villégiature à Paris chez son beau-frère, Henri Berthélémy, professeur de droit administratif à la faculté de droit de Paris. Ne pouvant pas rentrer à Arras, il meurt à Paris au début de février 1916, après avoir eu la douleur de perdre un fils de 24 ans tombé pour la France.

Chevalier de la Légion d'honneur le 28 septembre 1879, officier le 19 décembre 1910.

Officier d’Académie le 12 juillet 1888.

Sources

Base Léonore, LH//304/13.

État civil : son mariage : AD 39, 3 E / 7678, p. 42/64 ; naissance de son fils Jean Marie le 20 mai 1881 à Saint-Maixent l’École, AD 79, 4 E 277/12, p. 210/242 ; naissance de sa fille Marie Louis au Mans le 10 novembre 1888, AD Sarthe, 5Mi 191_388-389, p. 406/447 ; naissance de son fils Marcel, AD Eure, 8 MI 4779, p. 72/449.

SENS Georges, "Allocution d’ouverture de la séance publique du 30 juin 1921", Mémoires de l’Académie d’Arras, 3e série, t. 1er, (1921), p. 148-149.