Bordeaux 26.12.1800 – Lille 17.07.1876. Professeur de grammaire à l’école royale régimentaire du Génie.

Élu le 14 décembre 1832 pour succéder au colonel Faille sur le 27e fauteuil. Il est remplacé en 1841 par le colonel Maillard d’Ontot.

Il est le fils de Joseph François Audibert et de Bonne Lafage.

On sait peu de choses de lui, sauf que le régiment du génie d’Arras tient une place importante dans sa vie : son père y est professeur d’écriture à l’école régimentaire jusqu'à son décès en 1825 ;  lui-même y est également professeur de grammaire quand il se marie en 1827 et quand il est élu à l’académie d’Arras en 1832 ; enfin, son fils prénommé comme lui Stéphane Évariste, polytechnicien (1848), est lieutenant dans le même régiment, quand il y décède le 18 mars 1855, à l’âge de 28 ans. À cette date lui-même y enseigne toujours la grammaire.

Son père, natif de Chambéry, dans le duché de Savoie, émigré à Lyon où il est graveur en taille douce, puis installé à Paris où il est libraire, et enfin à Bordeaux où il est encore libraire, est naturalisé français par ordonnance royale le 10 juin 1818. À cette date, veuf, il est cette fois professeur à l’école du génie d’Arras. Quand il décède le 19 mai 1825, à l’âge de 65 ans, il y est toujours professeur ; il est à noter que l’académicien Louis Donop professeur de mathématiques à cette même école du génie, signe en tant que témoin l’acte de son décès.

Dans son long article sur la seconde Restauration dans le Pas-de-Calais (1815-1830), le comte Gustave de Hauteclocque, membre résidant de l'Académie, cite Audibert comme de mouvance libérale, et c’est un fait qu’il fait partie de la fournée des nouveaux académiciens élus après l’instauration de la Monarchie de Juillet pour remplacer les nombreux académiciens légitimistes démissionnaires.

Le 28 août 1836 Stéphane Évariste Audibert fait à l’académie le rapport sur le concours des sociétés de tempérance.

Il participe en août 1853 à la XXe session du Congrès scientifique de France qui se tient à Arras.

Il se retire à Lille d’où est originaire son épouse Constance Estelle Cardon, fille d’un chirurgien aux armées. Il y décède le 17 juillet 1876 en son domicile de la rue Grande-Chaussée, qualifié de propriétaire, ancien professeur à l’école du génie. Il s’était marié à Arras le 20 juin 1827.

Chevalier de la Légion d'honneur au titre du Ministère de la Guerre, 12 juin 1856.

Publication dans les Mémoires e l’Académie d’Arras

Rapport sur le concours des sociétés de tempérance, MAA, 1ère série, t. XVII (1836), p.13-27.

Sources

État civil : décès de son père AD 62, 5 MIR 041/54, p. 8/1338 ; mariage : AD 62 5MIR 041/44, p 1201/1395 ; décès : AD 59 5 Mi 044 R 331, p. 138/633

Base Léonore : dossier LH//70/81.

HAUTECLOCQUE Gustave de , « La seconde Restauration dans le Pas-de-Calais (1815-1830 », Mémoires de l’Académie d’Arras, 2e série, t. XLII (1911).

Michel Beirnaert