Albert Morez
Albert Morez

 

  c Archives diocésaines Arras

Pas-en-Artois 23.06.1878 – Arras 03.10.1968. Chanoine, professeur.

Élu en 1935 pour succéder au chanoine Henri Vergneau sur le 5e fauteuil, il est reçu le 17 décembre 1936 par le chanoine Édouard Foulon. Il est remplacé en 1941 par le chanoine François Gaquère.

Il est le fils aîné d’un piqueur [contremaître] du service vicinal, devenu négociant en spiritueux. Enfant très doué, il est reçu premier du canton de Pas-en-Artois aux examens du certificat d’études primaires, le 26 juin 1889, âgé de onze ans ; il obtient son brevet avec une dispense de deux ans en 1892. Après des études secondaires à l’Institution Saint-Joseph à Arras, il entre au grand séminaire d’Arras qui l’envoie aux Facultés catholiques de Lille. Il obtient une licence en Lettres classiques le 5 juillet 1902. Trop jeune encore pour être ordonné prêtre, et sujet brillant, il est envoyé à l’Université grégorienne de Rome pour faire ses études de théologie. Mais le climat romain le débilite et il ne peut y rester. Il revient à Arras où il est ordonné prêtre le 9 juillet 1905 et nommé professeur d’histoire et géographie à l’Institution Saint-Joseph à Arras. Passionné par les études, il prépare une licence d’histoire-géographie qu’il obtient en Sorbonne en 1912 avec les félicitions du professeur Chrétien Pflister.

Pendant la Grande Guerre, d’abord réformé, puis classé dans les services auxiliaires et maintenu dans son emploi civil, il enseigne au pensionnat Saint-Pierre de Calais où il s’est réfugié. De retour à Saint-Joseph à Arras (1919-1940) il cumule les fonctions de professeur et de préfet des études. Il est promu chanoine honoraire en 1932. En 1935 il devient en outre directeur de la « Semaine Religieuse », publication officielle du diocèse, et le reste jusqu’au 12 octobre 1939.

Il est alors considéré comme érudit qui prodigue son savoir dans ses classes, ses conférences, ses sermons, sa conversation. Mais il n’écrit pas, il ne publie pas. Il est aussi un prédicateur recherché, providence des curés en peine de trouver un prédicateur extraordinaire.

C’est en 1935 qu’il est élu à l’Académie d’Arras. Il n’y joue aucun rôle particulier et il démissionne au début de la seconde guerre mondiale quand il quitte Arras pour Pas-en-Artois.

Il y occupe l’obscur poste de directeur de l’Institut Saint-Kilien (1940-1958). Devenu octogénaire en 1958, il se retire au Préventorium de Sainte-Catherine-les-Arras tenu par les sœurs de Sainte-Agnès, où il et aumônier jusqu’à son décès en 1968.  

Sources

État civil : naissance, AD 62, 5 MIR 649/3-Pas-en-Artois, p. 183/1231.

Archives diocésaines Arras, fonds Morez, 4 Z 794.

Chanoine FOULON, « Réponse au discours de réception de M. le Chanoine Morez », Mémoires de l'Académie d’Arras, 3e série, tome XIV (1935-1937).

Michel Beirnaert