Neuville-Saint-Vaast 23.05.1781 – Roclincourt 12.03.1858. Médecin, directeur de l’École de chirurgie d’Arras.

Élu en 1818 pour succéder à  Charles Joseph Allexandre sur le 9e fauteuil ; il est remplacé par Maurice Colin le 14 octobre 1831.

Fils de Jean Baptiste Leviez, tailleur de pierre, laboureur, et de Marie Marguerite Leflon. Neuvième enfant d’une fratrie qui en compte onze. Il se marie le 8 mai 1816 avec Célestine Antoinette Corne (1792-1847) dont il a trois enfants.

Docteur en médecine, ancien chirurgien aux armées, il succède à Nonot, en 1817, comme directeur de l’École de chirurgie d’Arras où il enseigne la physiologie et la pathologie interne. Jusqu’en 1852, il reste directeur de cette école, devenue le 18 mai 1820, « École secondaire de Médecine et de Pharmacie d’Arras ». Il y reçoit le Roi Charles X lors de sa visite à Arras en 1827. Élu correspondant de l’Académie de médecine en 1823. En 1839, il adresse au ministre de l’Instruction publique une lettre de Réflexions de quinze pages où il dessine les grandes qualités du médecin qui doit être formé pour « approfondir les deux plus grands problèmes de la nature : le cœur et le corps de l’homme ».

Élu académicien d’Arras en 1818, il participe activement aux travaux de la Société et il est le rapporteur des questions agricoles. Comme tous ses confrères, Leviez signe, le 22 octobre 1830, l’adresse au nouveau roi Louis-Philippe : « La Société royale… a applaudi avec tous les Français à votre avènement au trône… ». Cela ne l’empêche pas de démissionner, avec de nombreux académiciens « légitimistes ». Il est remplacé par Maurice Colin, futur maire d’Arras, le 14 octobre 1831.

Publication dans les Mémoires de l’Académie d’Arras

Essai sur les maladies particulières au département du Pas-de-Calais, MAA, 1ère série, t. 1er (1818), p. 87-105.

Analyse des recherches et observations sur le prurigo, faites à l’hôpital Saint-Louis, MAA, 1ère série t. IV (1821), p. 128-140.

Rapport sur l’agriculture, MAA, 1ère série t. VII (1824), p. 37-43.

Rapport sur la question d’agriculture, MAA, 1ère série t. IX (1826) p. 30-47.

Rapport sur le sujet d’économie rurale, MAA, 1ère série t. X (1827), p. 26-33.

Autres publications

Le directeur de l'école de médecine d'Arras, correspondant de l'Académie royale de médecine de Paris, et membre de plusieurs sociétés savantes, à M. Le Minisitre de l'Instruction publique, Grans-Maître de L'université, imprimerie de A. Tierny, 1846.

Réflexions sur le projet de loi concernant l’instruction et l’exercice de la médecine en France adressées à M. le ministre de l’Instruction publique, impr.de A. Tierny, 1840.

Réflexions sur le projet de loi présenté aux Chambres dans la séance du 14 février 1825, par le ministre de l'Intérieur, sur les écoles secondaires de médecine, les chambres de discipline et les eaux minérales, impr. de A. Tierny, [ca 1826].

Considérations générales sur les fièvres intermittentes, Didot, 18 brumaire an XIV.

Sources

Index des membres, des associés et des correspondants de l’Académie de médecine, 1820-1990, p. 130

MOREAUX Charles, « L’enseignement médical à Arras au XIXe siècle » in Le savoir et la curiosité, Mémoires de l’Académie d’Arras, 6e série, t. III (2000), p. 199-211.

WINTREBERT Patrick, Discours de réception le 4 avril 1993.

PANSIER F. « Une école disparue : l’École de Médecine et de Pharmacie d’Arras (1820-1882) », in Revue d’Histoire de la Pharmacie, 1936, pp.328-333, Portail Persée.

VAN DRIVAL Eugène, Histoire de l’Académie d’Arras, 1872, p. 98, 110, 136-137, 138. 

Agnès et Gérard Devulder, Jean-Pierre Diers