Merville (Nord) 16.07.1787 – Arras 11. 02.1844. Médecin.

Élu à l’Académie le 1er avril 1818, pour succéder à Jean-Guillaume de Thieulaine sur le 23e fauteuil. Il est remplacé en 1844 par Georges Godin.

Fils de François Dominique et de Marie Rosalie Josèphe Wattelier, époux de Catherine Demory, sa carrière est un bel exemple de promotion au mérite. À l’âge de 17 ans, le 18 avril 1804, il est chirurgien sous-aide-major « par réquisition » à l’hôpital militaire d’Arras ; il est promu aide major quatre ans plus tard le 28 juin 1808, puis médecin en chef adjoint en 1813 âgé de 26 ans et professeur suppléant à l’école secondaire de médecine d’Arras le 24 décembre 1815. C’est alors seulement qu’il commence ses études : il gagne ses titres de bachelier-es-lettres le 29 décembre 1821, et de docteur en médecine, à Strasbourg, le 25 juillet 1823. Sa nouvelle qualification et son expérience lui permettent alors de devenir le 22 octobre 1825 chirurgien en chef de l’hôpital civil d’Arras et professeur titulaire à l’école secondaire de médecine et à l’hospice de la maternité d’Arras le 20 février 1827. Par la suite, il est encore qualifié de « vaccinateur des orphelins », médecin de l’hospice des enfants trouvés, chirurgien major de la Garde Nationale (26 septembre 1830), membre de l’intendance sanitaire.

Courageux, il assume le service à l’hôpital pendant l’épidémie de choléra de 1832.

Audacieux, il pratique avec succès le premier acte de la laryngo-trachéotomie.

Désintéressé, il a accordé pendant plus de vingt ans une heure chaque jour de consultations gratuites aux habitants pauvres de la ville et de la campagne.

Au total, plus de quarante années de service  sans interruption dans les salles des hospices civils et militaires de la ville d’Arras.

Membre de la Société d’agriculture de Douai le 1er mai 1821. Membre de la Société médicale de Strasbourg le 2 août 1823, de celle de Metz le 5 mai 1824, de celle de Douai le 4 septembre 1826.

Chevalier de la légion d’Honneur le 4 janvier 1836.

Il est l’auteur de plusieurs rapports ou mémoires médicaux, parmi lesquels : « Aperçu topographique et médical de la ville d’Arras », « Note sur le choléra », « De l’influence de la lune sur la parturition », « Rapport sur la maternité d’Arras ».

 

Publications dans les Mémoires de l'Académie d'Arras

Aperçu topographique et médical de la ville d'Arras t. MAA, 1ère série, t. Ier (1818 , p. 106-119.

Observations sur une opération de laryngotrachéotomie, pratiquée avec succès, MAA, 1ère série, t. Ier (1818) , p. 486-488.

Observation d'un cancer très volumineux à la mamelle, MAA, 1ère série, t. II (1819) , p. 211-213.

Observations sur une métastase purulente à l'oeil, MAA, 1ère série, t. III (1820) , p. 126.127.

Observation d'un foetus monstrueux, MAA, 1ère série, t. III (1820) , p. 235-237.

Des monstruosités humaines, MAA, 1ère série, t. IV (1821 ) , p.117-127.

De l'influence de la lune sur la parturition, MAA, 1ère série, t. XV (1834), p.173-175.

Sources

État civil : décès : AD 62, 5 MIR 041/56, p. 96.

Légion d’honneur, base Léonore

CAVROIS Louis, « M. le docteur Duchâteau, in Histoire de mon Fauteuil (23e de l’Académie d’Arras) », Mémoires de l’Académie d’Arras, 2e série, t. XV (1884), p. 377-406.

Jean-Pierre Diers