Gaston MARCHAL

MARCHAL Gaston Louis. Damelevières (Meurthe-et-Moselle) 23.02.1927 – Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) 09.06.2014. Directeur du centre d’orientation professionnelle d’Arras. Peintre, artiste, écrivain, poète.

Élu le 24 avril 1964, sous la présidence de Charles Hollart, pour succéder à René Clocheret sur le 4e fauteuil. Il est reçu le 21 juin 1964 par Marguerite Charageat. Il est remplacé en1967 par Hervé Oursel.

Il est le fils de Louis Marchal, employé de la SNCF et de Renée Joséphine Argand. Alors qu’il est âgé de treize ans, en 1940, sa famille est expulsée de Lorraine par les autorités allemandes et transplantée à Puylaurens (Tarn). Ses parents le placent quelques mois chez un agriculteur de l’Aveyron, en attendant que son père retrouve une affectation à Carmaux. Le jeune Gaston Marchal peut alors reprendre ses études, entre au lycée d’Albi et, deux ans plus tard, intègre l’École normale d’instituteurs de Toulouse.  En 1947 il obtient son premier poste, dans une classe unique de huit élèves dans un village des monts de Lacaune, avant d’effectuer son service militaire à la base école de l’air 740 de Nantes d’où il sort lieutenant de réserve. Il demande alors son détachement pour intégrer l’Institut national d’études du travail et d’orientation professionnelle à Paris. Il y effectue le cursus de deux ans (1951-1953) pour devenir conseiller d’orientation professionnelle. Ce furent deux années intenses de sa vie. Dans son Institut, il est marqué par les cours de Pierre Roumeguère sur « art et psychopathologie ». Parallèlement, il découvre les galeries d’art de la rive gauche, ainsi que le musée d’Art Moderne où il est bouleversé par la sculpture du Christ de Zadkine. Il s’inscrit alors comme élève à l’atelier de la Grande Chaumière où Zadkine enseigne et y réalise ses premières sculptures. Devenu un proche de l’artiste, il publie une transcription de son enseignement au cours de l’année 1953. Amateur de théâtre, il fait aussi de la figuration au Théâtre français.

À la fin de ses deux années d’études, il est affecté au Centre d’orientation scolaire et professionnel de Lens (1953-1960). Il épouse à Carvin, le 24 décembre 1957, Josie Thérèse Bouillon. Il devient ensuite directeur du centre d’orientation d’Arras.

Installé à Boisleux-au-Mont, il participe à partir de 1956 aux concours des Beaux-Arts de l’Académie d’Arras et obtient huit récompenses, dont la médaille d’or de sculpture en 1959. Parrainé par Charles Hollart et Marguerite Charageat, il est admis à l’Académie en 1964 au titre des arts. Il participe activement à ses activités et y donne trois communications inspirées de son expérience professionnelle. Muté à Montauban, il quitte Arras au cours de l’été 1967, et devient académicien honoraire. Il est l’auteur de la sculpture métallique qui surmonte le porche de la Cité scolaire Carnot-Gambetta à Arras.

Il a vécu plusieurs années à Castres à partir de 1970, et il est l'auteur, sur les murs de l'église Notre-Dame de l'Espérance, d'une monumentale fresque de l'Apocalypse, en prévision de l'an 2000. Il s'est adonné à tous les arts plastiques, d'où une œuvre riche de plus de 2500 dessins, sculptures, photos, estampes, compositions murales et illustrations. Il a aussi réalisé, d'après les dessins d'un déporté, 12 grands tableaux exposés au camp de concentration de Struthof en Alsace.

En 2003 il a quitté Castres pour Biarritz où il meurt le 9 juin 2014.

Communications à l’Académie d’Arras

Le sentiment esthétique chez l’enfant. À propos de la sensibilité esthétique des enfants en Artois (26 mars 1965). 

Résultats d’une enquête de 1965 auprès de mille jeunes gens et jeunes filles d’Artois sur leur conception d’une maison de jeunes (25 novembre 1966).

Ce que des jeunes gens de 16 ans savent des célébrités artistiques d’aujourd’hui et d’autrefois (enquête auprès de 411 élèves de 3e des lycées et collèges d’Artois) (26 mai 1967).

 Publications

Dans son abondante œuvre publiée, on relève :

Pour une alphabétisation plastique des enfants : à propos de 411 jeunes gens et jeunes filles d’Artois et de leurs connaissances en matière artistique, Lille, CRDP, 1973

L’enfant et la perception des couleurs, 1979.

À propos de pédagogie appliquée à l’art ou à l’esthétique, 1979.

« Jean Jaurès et les arts plastiques », dans « Notes de lectures de Madeleine Rébérioux », Le mouvement social, revue trimestrielle, avril juin 1985, n° 31.

Avec Patrick Wintrebert, « L'Art à Arras au XIXe siècle, dictionnaire des peintres, sculpteurs, graveurs, architectes, photographes, critiques et amateurs d’art (1800-1914) », Mémoires de la Commission départementale d’Histoire et d’Archéologie du Pas-de-Calais, t. XXIV (1987).

Marc Sabatier-Lévêque, poète et peintre castrais (1928-1965) en passe de célébrité, 1989.

Charles de Larivière, 1854-1929, historien humaniste tarnais, homme de France et de l’Europe, 1989.

Pour une histoire de la photographie à Castres, 1991.

Les hussards verts, la condition d’instituteur dans les monts de Lacaune à mi-XXe siècle, 1994

Dessiner l’Apocalypse, 2001.

À propos d’artistes plasticiens castrais du XXe siècle, 2002.

Zadkine m’a dit, propos présentés par ordre alphabétique, dictionnaire, 2008.

 

Sources

Archives de l’Académie d’Arras.

« Gaston-Louis MARCHAL », Artlorrain .com