Arras 07.04.1775 – Arras 27 mai 1832. Docteur en médecine, professeur à l’École secondaire de médecine d’Arras.

Élu en 1820 pour succéder à l’ingénieur des Mines, Abdon-Jacques Garnier sur le 29e fauteuil. il est remplacé en 1832 par l’avocat libéral Antoine-Philippe Luez.

Fils d’un médecin arrageois, il est lui-même docteur en médecine, domicilié à Arras rue des Portes Cochères. Il fait montre pendant trente ans des plus belles qualités professionnelles. Il est aussi un bibliophile passionné.

On retient surtout de lui que sa mère, Marie-Josèphe Constance Joncqué, quoique mère de six enfants, fut condamnée à mort sous la Terreur, pour menées contre-révolutionnaires, le 25 germinal an 2 (14 avril 1794). Elle faisait partie d’un groupe de quinze femmes de la paroisse Saint-Géry qui recueillaient des fonds pour subvenir aux besoins des prêtres réfractaires. Quatre autres « complices », dont les académiciens, François Guislain Boucquel de La Comté et Antoine-François Le Roy d’Hurtebize, furent exécutés en même temps qu’elles.

Il est l’oncle du peintre arrageois Augustin Toursel.

Mort en célibat.

Publication dans les Mémoires de l’Académie

Paroles prononcées sur la tombe de M. Pochon, MAA 2e série, t. 8-1825, p. 93-94.

Sources :

État civil : naissance : AD 62, 5 MIR 041/8, p. 681 ; décès : AD 62, 5 MIR 41/54, p. 1000. Il est à noter qu’il est déclaré à sa naissance sous les prénoms de Philippe Augustin Nicolas et à son décès, Antoine Philippe Nicolas.

Carrière et famille : HARBAVILLE, Discours d’ouverture de la séance publique du 30 décembre 1833, LE GENTIL Constant : Augustin Toursel, artiste peintre, MAA 2e série, t. 22-1891, p. 95.

GAUTHEROT Gustave, Les suppliciées de la Terreur, Paris, Perrin, 1926

Jean-Pierre Diers