Wandignies (Nord) 17.03.1818 - Arras 07.02.1892. Pharmacien, professeur à l’école de médecine, créateur du jardin botanique dans les jardins du palais Saint-Vaast. Conseiller municipal.
Élu en 1873 pour succéder à Adrien Raffeneau de Lile sur le 10e fauteuil Il est remplacé en 1892 par Louis Viltart.
Pierre Gossart travaille à la ferme de ses parents : Pierre-Joseph Gossart (1784-1871) et Rosalie-Joseph Dumont. Il ne fréquente l’école qu’en hiver. À 17 ans, il entre dans une pharmacie de Marchiennes, ayant acquis par lui-même les rudiments de la profession. Il continue son stage à Hesdin : il y sauve un jeune écrivain condamné pour un délit politique et sur le pont d’être arrêté, en lui faisant traverser la frontière. Après son stage, il fait ses études à Paris, est reçu pharmacien de première classe le 6 mai 1843, vient ensuite s’installer à Arras et entre aussitôt à l’École de médecine et de pharmacie où il devient titulaire de la chaire de chimie. Grâce à ses connaissances, il acquiert une grande réputation de chimiste dans la région, où il devient le grand arbitre pour les sucres bruts dont l’industrie s’était développée grâce à Crespel-Delisse. Il est aussi expert pour les engrais exotiques (guanos et nitrates) dont un gros importateur, de Koninck habitait Arras. Personnalité la plus marquante de l’école, il est chargé des travaux pratiques de chimie et ses cours ont beaucoup de succès auprès des étudiants. Botaniste distingué, il crée à Arras le jardin botanique dans le jardin du palais Saint-Vaast. Il est, pour l’Académie, le rapporteur du concours qui attribue une médaille d’or à un professeur de sciences naturelles au Petit-Séminaire d'Arras et membre de la Société botanique de France, l’abbé A. Masclef, auteur d’un catalogue raisonné des plantes vasculaires du Pas-de-Calais, très apprécié des botanistes. Membre du Conseil d’hygiène, il est le rapporteur écouté des questions scientifiques. Il siège aussi au Conseil municipal et devient membre de la Commission des hospices de la ville. Ses derniers jours sont attristés par deux disparitions : celle de l’École de médecine et surtout celle du jardin botanique auquel il avait consacré sa vie.
Veuf en premières noces de Clémence-Hyacinthe-Hypolite (sic) Dubron, il épouse en deuxièmes noces Léontine Domart.
Publication dans les Mémoires de l’Académie d’Arras
Quelques mots sur le feu, MAA, 2e série, t. XVI (1885), p. 313-320.
Rapport sur le concours des sciences (1886), MAA, 2e série, t. XVI (1885), p. 313-320.
Sources
PANCIER F. , « L'Enseignement de la Pharmacie en province au XIXe siècle : Une école disparue : l'École de Médecine et de Pharmacie d'Arras (1820-1882) », Revue d'histoire de la Pharmacie, 1936, n° 94, p. 328-333.
Agnès et Gérard Devulder