Duisans 12 nivôse an VII (01.01.1799) - Arras 23.12.1880. Avocat, conseiller municipal d’Arras.

Élu le 8 avril 1831 pour succéder à Charles Buissart sur le 6e fauteuil, il donne sa démission en 1850. Il est remplacé par le chanoine Joseph Proyart en 1851.

Il fait partie de la vaste descendance d'Augustin Le Ducq (Sailly-au-Bois 06.07.1663 - Arras 24.02.1725), procureur au Conseil d'Artois et trésorier de la chancellerie d’Artois, et de Marie Thérèse Vasseur (1669-1708). Il est l’arrière-petit-fils d’Alexandre François Leducq, conseiller du roi, trésorier de la chancellerie d’Artois, avocat au Conseil d’Artois, (Arras 17.04.1694-Foncquevillers 05.07.1742) et de Marie Antoinette Joseph Guerard. Il est le petit-fils de Marie Albéric Antoine Joseph Le Ducq, avocat au Conseil d’Artois, et de Jeanne Virginie Eugène Ansart de Mouy. Il est le fils de Léandre Le Ducq (? vers 1768-Doullens (Somme) 06.03.1813), rentier à Duisans et juge de paix à Arras, et de Marie-Catherine Deshorties, qui, dans sa jeunesse, aurait inspiré à Robespierre « les seuls vers à peu près tolérables que l’on connaisse de ce rimeur » (Legentil). Il est aussi le neveu de l’académicien Charles-Joseph Le Ducq. Il épouse, à Haubourdin le 30 janvier 1837, Primerose Sy, fille du juge de paix du canton d’Haubourdin.

Il fait ses humanités au lycée d’Amiens et ses études de droit à Paris. Après avoir obtenu sa licence le 10 décembre 1821, et effectué un stage à la cour royale de Paris jusqu’en 1823, il se fait inscrire au barreau d’Arras où il réussit à se faire une place au milieu des anciens avocats chevronnés du conseil d’Artois et de nouveaux avocats talentueux. Il se fait remarquer, au criminel, en 1826 dans un procès d’infanticide et aussi, comme avocat de la presse d’opposition jusqu’en 1848. Sur la fin, il plaide surtout dans des affaires civiles et commerciales. Après cette date, l’âge et la fatigue s’additionnant, sa réputation décline. Il se fait rayer du tableau en 1876. De 1822 à 1876, il a été trente-cinq fois membre du conseil de l’ordre, huit fois secrétaire, et six fois bâtonnier. Il n’a jamais voulu faire partie de la magistrature. L’académicien Constant Le Gentil, qui fut son secrétaire, le qualifie de dernier et l'un des meilleurs athlètes de l'ancien barreau d'Arras, le dernier d'une famille où l'on était avocat de père en fils depuis 1692.

Libéral, affilié avec Degeorge à la loge l’Espérance, il avait participé aux banquets réformistes en 1830, plaidé dans une foule d’affaires de presse et milité au côté de Frédéric Degeorge dans les journaux d’opposition à la Monarchie de Juillet. Rallié à la République de 1848, il se présente aux élections législatives sous l’étiquette de républicain, mail n'est pas élu. Il défend Degeorge aux assises de Saint-Omer. Il n’en tire aucun profit. L’oubli dans lequel on le laisse en 1848, se renouvelle en 1870.

Élu à l’Académie sous la Monarchie de Juillet, il en démissionne après l’échec de la Deuxième République. Pendant vingt ans, il prend une part active aux travaux de l’Académie, autant que son emploi du temps le lui permet. Il en est secrétaire général adjoint en 1828 et 1829. Pour le distinguer de Pierre Philippe Augustin Leducq, il est « Leducq l’avocat », tandis que l’autre est « Leducq le juge ».

Publications dans les Mémoires de l’Académie d’Arras

Rapport sur le concours d’économie publique, MAA, 1ère série, t. VII (1824), p. 55-95.

Rapport sur le premier sujet de morale, MAA, 1ère série, t. XI (1828), p. 156-202

Rapport sur les travaux de la Société, de 1827 à 1829, MAA, 1ère série, t. XII (1829), p. 12-33

Rapport sur le concours de l’éloge de Manuel, député, MAA, 1ère série, t. XV (1834), p. 122-138.

Publications

Mémoire relatif à Apolline Grenier accusée d’infanticide, Souquet, Arras, 1826

Mémoire relatif à une importante question industrielle et fiscale pour la fabrication de la bière, Degeorge, Arras, 1844.

Médiathèque Arras C 1264-4-27 : LEDUCQ, Léandre, Leducq, avocat, à ses concitoyens : Réponse à des calomnies.

Sources

Généalogie Nord-Pas-de-Calais : LEDUCQ

État civil : naissance, AD 62 5 MIR 179/1, p. 976/1306 ; décès, AD 62, 5 MIR 041/59, p. 847/1288 ; mariage, AD 59, 5 Mi 042 R 016, p. 670/935.

LE GENTIL, Une famille d’avocats les Le Ducq, 1692-1877, 1881.