Arras 04.07.1823 – Arras 29.07.1910. Professeur de philosophie au collège d'Arras. 

Élu une première fois en 1859 pour succéder à Timothée Cornille sur le 26e fauteuil, il est reçu, le 23 août 1860 par l’abbé Joseph Proyart, chancelier. Après son départ en 1866, il devient académicien honoraire, et il est remplacé par Georges Aimé Boulangé . Revenu prendre sa retraite à Arras en 1877, il est réintégré dans l’Académie, et retrouve, en 1879, le 26e fauteuil. Il est remplacé en 1911 par Ernest Plocq.

Il est le fils de Pierre Philippe Wicquot, marchand de bois, et d’Adélaïde Poulain, couturière.

Scolarisé au collège d’Arras, il obtient le baccalauréat en 1843, et s’engage immédiatement dans la carrière d’enseignant. Il est nommé maître d’études à Amiens le 1er octobre 1843, puis, de 1844 à 1852, au lycée Napoléon (ex-Henri IV) à Paris. Ayant repris des études supérieures, il obtient une licence de lettres en 1850, et devient professeur. En octobre 1852, il revient au collège d’Arras comme professeur de logique. Il épouse alors, le 10 août 1853, Louise Eugénie Quinion, fille d’un propriétaire d’Anzin-Saint-Aubin.  

À la rentrée d’octobre 1866, promu principal, il quitte Arras pour le collège du Quesnoy. Il termine sa carrière au collège d’Abbeville, de 1869 à 1876.  

Retraité, il revient à Arras, et y accepte, en 1877, le poste de bibliothécaire adjoint de la bibliothèque municipale. Nommé bibliothécaire en titre en 1882, il conserve ce poste jusqu’en 1909. « Véritable dictionnaire vivant, il acquiert rapidement une connaissance complète et éclairée des trésors dont il a la garde et guide les utilisateurs avec prévenance, aménité et courtoisie ». Il prend pour adjoint son ancien collègue du collège d’Arras,  Edmond Morel.

Dès son retour à Arras, il a retrouvé l’Académie qui l’a accueilli avec empressement et qui lui confie le poste de bibliothécaire. Elle lui réattribue « son » 26e fauteuil qui se libère en 1879 par le départ de Georges Aimé Boulangé qui l’y avait remplacé en 1866. Très actif, Auguste Wicquot publie plusieurs articles érudits et joue plusieurs années de suite le rôle de rapporteur du concours de poésie. C’est à ce titre qu’il remarque Louis Ricouart et le fait entrer à l’Académie. Auguste Wicquot reste le bibliothécaire de l’Académie pendant trente-et-un an, jusqu’à son décès en 1910, à l’âge de 87 ans. Il était devenu « notre doyen respectueusement aimé qui ne fit, que par sa mort, de la peine à ses amis », dira de lui le président Gustave Acrement, à l’ouverture de la séance publique du 27 octobre 1910.

Officier d’académie en 1864, officier de l’Instruction publique en 1872

Chevalier de la Légion d'honneur au titre du ministère de l’Instruction publique, le 2 janvier 1907

Publications dans les Mémoires de l’Académie d’Arras

Discours de réception le 28 août 1860, MAA 1ère série, t. XXXIII (1861), p. 67-76

Le livre d’Abd-el-Kader. – Rappel à l’intelligent ; avis à l’indifférent ; MAA 1ère série, t. XXXIV (1862), p. 119-136.

Rapport sur le concours de poésie (1862), MAA 1ère série, t. XXXV (1863), p. 41-58.

Deux livres de prolégomènes traduits du latin, MAA 1ère série, t. XXXVII (1865), p. 384-623.

François Balduin d’Arras – Plan d’une histoire universelle – Son alliance avec la jurisprudence.

Rapport sur le concours de poésie (1865), MAA 1ère série, t. XXXVIII (1866), p. 92-104.

Rapport sur un Mémoire hors concours : Les Astronomiques de Manilius, MAA 2e série, t. X (1879), p. 424-442.

Le collège Saint-Vaast, à Douai, et son enseignement philosophique en 1773, MAA 2e série, t. XII (1881), p. 216-241.

Rapport sur le concours de poésie (1881), MAA 2e série, t. XIII (1882), p. 50-59.

Rapport sur le concours de poésie (1884), MAA 2e série, t. XVI (1885), p. 30-42.

Réponse au discours de réception de M. l’abbé Deramecourt le 26 février 1885, MAA 2e série, t. XVI (1885), p. 264-276.

La Vanité, poésie, MAA 2e série, t. XIX (1888), p. 64-67.

À quelle époque la ville d’Arras est-elle devenue réellement française ? MAA 2e série, t. XIX (1888), p. 177-194.

François Balduin, d’Arras, jurisconsulte, historien et théologien diplomate (1520-1573), MAA 2e série, t. XX (1889), p. 261-324, et t. XXI (1890), p. 140-260.

La Reconnaissance, poésie, MAA 2e série, t. XXII (1891), p. 249-256.

Autre publication

Catalogue méthodique de la bibliothèque communale de la ville d'Arras, 1885.

Sources

Base Léonore : LH/2755/43

État civil : naissance, 5 MIR 041/35, p.852/1408 ; mariage, AD 62, 5 MIR 041/46, p. 796/1326 ; décès, AD 62, 3 E 041/541, p 57/94.

PLOCQ Ernest, « Discours de réception », Mémoires de l’Académie d’Arras, 2e série, t. XLIII (1913), p.104-121.

Michel Beirnaert