Beaurains 29.11.1851 - Arras 18.10.1938. Licencié en droit, notaire honoraire.
Élu en 1912 pour succéder au magistrat Jules Guérard sur le 8e fauteuil, reçu le 30 juin 1931 par le secrétaire général Alexandre Cavrois de Saternault, il est remplacé le 30 mars 1939 par l’ingénieur agricole Léopold Malpeaux.
Fils de François Alfred Wartel (Beaurains, 20 12 1818- Arras 19 07 1895), agriculteur et fabricant d’huile à Beaurains, et de Victoire Blondel, fille de Louis Joseph Blondel, lui aussi fabricant d’huile à Beaurains.
Après des études au petit séminaire d’Arras, il passe une licence de droit à la Faculté de Douai, et entre dans la carrière notariale comme clerc dans l’étude de Me Vasselle à Arras où il franchit toutes les étapes de la cléricature avant d’être nommé notaire.
Il épouse à Paris (15e), le 6 juin 1881, Louise Houbigant, fille d’un chef de bataillon du Génie. Le couple aura cinq enfants.
Il exerce à Arras sa fonction de notaire pendant trente ans, en bon gérant des patrimoines et discret confident des familles. Ses compétences et sa notoriété lui valent de faire partie pendant douze ans de la Chambre de discipline, successivement secrétaire, rapporteur, syndic, et président en 1905. Il a aussi présidé la Chambre d’arrondissement.
Peu avant la Grande Guerre il cède sa charge à son fils Jules. Lui-même devient alors vice-président de la Caisse centrale des Caisses rurales du Pas-de-Calais, ancêtres du Crédit agricole.
Son épouse décède à Amiens le 16 juillet 1913.
Dès le début de la guerre, alors que son fils Jules est mobilisé comme adjudant-chef au 233e RI, lui et sa fille Marie-Thérèse se dévouent bénévolement à l’ambulance organisée au séminaire Parisis par la Société de secours aux blessés militaires (Croix-Rouge), avec Marie-Louise Gheerbrant et Mlle Laroche.
Le décès à Craonne sur le Chemin des Dames, le 16 avril 1917, de son fils Jules l’affecte profondément et durablement.
Il tient à prononcer le 30 juin 1921 son discours de réception à l’Académie, prévu initialement pour l’été 1914. Il avait été le dernier académicien élu dans l’avant-guerre, et son discours était prêt depuis sept ans. Il est resté membre de l’Académie pendant 25 ans sans y prendre une part active, s’étant mis en retrait de la vie publique après le décès de son fils.
Il était par ailleurs conseiller de sa paroisse de Saint-Nicolas-en-Cité.
Publication dans les Mémoires de l’Académie d’Arras
Discours de réception, MAA 1ère série, t. 1 (1921), p. 159-174.
Sources
CAVROIS DE SATERNAULT Alexandre, « Réponse au discours de réception d’Aimé Wartel », Mémoires de l’Académie d’Arras, 1ère série, t. 1 (1921), p. 175.
VAILLANT Louis, « Éloge funébre de M. Wartel, le 28 octobre 1938 », Mémoires de l’Académie d’Arras, 3e série, t. XV (1937-1940), p. 37.
MALPEAUX Léopold, « Discours de réception le 29 juin 1939 », Mémoires de l’Académie d’Arras, 3e série, t. XV (1937-1940), p. 94-110.
Michel Beirnaert