Metz 27.07.1847 - Amiens 30.03.1925. Officier de marine en retraite, ancien exploitant agricole et maire d’Hendecourt-lès-Cagnicourt. Bibliophile et aquarelliste.

Élu pour succéder au juge Julien Boutry sur le 30e fauteuil, il est reçu le 28 juillet 1898 par le président, l’abbé Charles Rohart. Démissionnaire le 25 avril 1920, il est remplacé le 15 juillet 1921 par le médecin militaire Louis Vaillant.

Il est le fils de l’académicien Georges Aimé Boulangé et de Félicie La Ramée. Orphelin de mère depuis l’âge de neuf ans, il fait de brillantes études secondaires et il est admis à l’École navale en 1864, au moment où son père arrive à Arras comme ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées.

À partir du 20 août 1866, aspirant de 2e classe à l’École navale, il fait le tour du monde, à bord du navire-école Borda II. Sa formation achevée, nommé aspirant de 1ère classe le 7 septembre 1867, il commence son service actif. Deux ans plus tard, il est promu enseigne de vaisseau. En 1873, alors qu’il est basé à Toulon, il est admis à la Société de géographie. En 1874, il est muté à Cherbourg. C’est alors qu’il épouse à Arras, le 2 février 1874, Mathilde Monel, fille de l’avocat arrageois Alphonse Monel et d’Hermance Colin, petite fille de l’académicien Jacques Henri Colin, et nièce du juge de paix Constant Wartelle, Le 28 juin 1878 il est promu lieutenant de vaisseau. Il met fin à sa carrière dans la marine en 1881, avant son terme, « pour répondre à la volonté paternelle » [?] [son père est mort en 1880].

Il acquiert une propriété agricole à Hendecourt-lès-Cagnicourt, s’y installe, et devient maire de la commune de 1883 à 1888. Il quitte le village après 1891 et s'installe à Arras pour permettre à ses fils, Joseph, né à Cherbourg en 1878, et Henri, né à Hendecourt en 1885, de faire plus facilement leurs études secondaires et supérieures. Il est élu à l’Académie en 1898. Il quitte Arras pendant la Grande Guerre et se réfugie en Normandie. Son épouse décède à Lisieux le 28 septembre 1918. Il ne revient pas à Arras, et meurt à Amiens en 1925.

Aquarelliste, il expose trois de ses œuvres à l'Union artistique du Pas-de-Calais en août 1874, et ii a aussi été vice-président de la Société artésienne des amis des arts.

Son fils aîné, Joseph Georges, devenu ingénieur agronome, s’installe sur les terres d’Hendecourt et en devient maire à son tour, de 1908 à 1914 et de 1919 à 1944. Son fils cadet, Henri, reste à Lille après ses études de sciences, devient professeur et doyen de la Faculté des sciences des Facultés catholiques de Lille.

Publications dans les mémoires de l’Académie d’Arras

Discours de réception, le 28 juillet 1898, MAA, 2e série, t. XXIX (1898), p. 391-403.

Sources

État civil : naissance, A municipales Metz 1 E/b539, p. 43/91 ; mariage, AD 62, 5 MIR 041/47, p. 1154/1298 ; décès de son épouse, AD 14, 2 Mi EC4 E 16872, p. 381/462.

Annuaires de la marine et des colonies.

Annuaires du Pas-de-Calais

ROHART Charles, Réponse au discours de réception de M. Henry Boulangé, Mémoires de l’Académie d’Arras, 2e série, t. XXIX (1898), p. 404-413.

MARCHAL Gaston-Louis, WINTREBERT Patrick, Arras et l'art au XIXe siècle. Dictionnaire des peintres, sculpteurs, graveurs, architectes, photographes, critiques et amateurs d'art (1800-1914), Mémoires de la commission départementale d'histoire et d'archéologie du Pas-de-Calais, t. XXIV, Arras, 1987, p. 34

http://ecole.nav.traditions.free.fr/officiers_boulange_georges.htm