Etienne Blanquart de Bailleul
Etienne Blanquart de Bailleul

Calais 26.12.1790 – Verneuil (Seine-et-Oise) 25.04.1883. Sous-intendant militaire de 1ère classe, ancien commissaire de la Grande Armée. Membre de la Loge l’Amitié à Arras.

Élu en 1836 pour succéder à l’architecte du département Charles Letombe sur le 8e fauteuil. Démissionnaire après sa nomination à Paris, il est nommé membre honoraire en 1839. Il est remplacé en 1840 par Théophile Foissey, régent de rhétorique au collège.

Il est le fils du baron Henri Joseph Blanquart de Bailleul qui fut brièvement maire de Calais (1800-1801), procureur général du roi à Douai, vice-président de la Chambre des députés (1821), et de Barbe Tellier.

Il commence sa carrière au service du Ministère de la Guerre, le 5 avril 1809, comme « surnuméraire, adjoint provisoire aux commissaires des guerres ». À ce titre, il accompagne l’armée dans la campagne d’Allemagne contre l’Autriche, d’avril à octobre 1809, et il est à la bataille de Wagram. Il est ensuite « commis de 2e classe et vérificateur à la commission de liquidation des comptes » de la Grande Armée qu’il accompagne dans la campagne contre la Russie en 1812, et il est aux combats de Polotzk en août, dans le corps d’Oudinot chargé de préserver le flanc nord de l’armée napoléonienne, puis, deux mois plus tard, de protéger la retraite. Il est encore aux combats qui permettent le passage de la Berezina (26-29 octobre). Il est promu « adjoint titulaire » lors de la campagne d’Allemagne de 1813, pendant laquelle il participe, toujours dans l’armée d’Oudinot, aux batailles de Gross Beeren, au sud de Berlin (23 août), puis à la « bataille des Nations » à Leipzig (16-18 octobre). Il devient « commissaire des guerres de 2e classe » le 6 novembre 1813 lors du retrait d’Allemagne de ce qu’il reste des troupes françaises. Il conserve cette fonction au sein de l’armée de Lyon pendant la bataille de France, du 1er janvier au 1er juin 1814. Rallié à Napoléon pendant les Cent-Jours, il précise, dans ses états de service, qu’il était à Waterloo (19 juin 1815). Il conserve son poste sous la Restauration, et devient « sous-intendant militaire de 4e classe » le 15 septembre 1817. Il est alors âgé de vingt-six ans. Alors qu’en fonction du second traité de Paris (20 novembre 1815), l’armée prussienne occupait une partie du territoire français, Étienne Louis est décoré de l’Ordre royal de l’aigle rouge de Prusse le 18 novembre 1817.

Promu « sous-intendant militaire de 3e classe » en janvier 1821, il est nommé à Arras où il épouse, le 20 mai 1825, Eudoxie Suin, la fille du directeur de l’Enregistrement et des Domaines.

Il est élu à l’Académie en 1836 où il ne semble pas avoir joué un rôle particulier. Il est néanmoins nommé membre honoraire en 1839 quand il quitte Arras.

Sa carrière se poursuit avec une belle régularité jusqu’à sa retraite en 1853. Il est alors « intendant militaire » et doyen « d’âge et de service » du corps de l’Intendance.

Son frère cadet, Louis Blanquart de Bailleul a été évêque de Versailles (1833-1843) et archevêque de Rouen (1843-1858). Sa belle-sœur, Zénaïde Suin, a épousé le comte Randon, futur Ministre de la Guerre (1851-1859).

Chevalier de l’aigle rouge de Prusse le 18 novembre 1817.

Chevalier de la Légion d’honneur (25 avril 1821), officier (4 juin 1831), commandeur (26 août 1850).

Titulaire de la médaille de Sainte-Hélène.

Publication

Le portefeuille d’un nonagénaire, tome premier, Paris 1883, (à lire sur Gallica).

Sources

État civil : mariage : AD 62, 5 MIR 041/44, p. 725/1395.

Carrière : base Léonore, LH//254/68.