Anzin (Nord) 27.10.1833 – Arras 29.03.1906. Ingénieur en chef des mines, puis administrateur des mines de Courrières  (1858-1894).

Élu en 1897 pour succéder à Léon Dewaule sur le 7e fauteuil, reçu le 1er juin 1899 par le chancelier Louis Cavrois de Saternault. Remplacé en 1907 par Edmond Morel.

Naissance à Anzin de Pierre, négociant et d’Élisabeth Jénart ; le témoin est Antoine Augustin Alayrac, son oncle, notaire à Gramat (Lot). Il épouse le 19 août 1863, à Hénin- Liétard, Louisa Félicie Augustine Demarquette, née le 21 mars 1852, de Napoléon Désiré, docteur en médecine et maire de la ville et de Victorine Rosalie Masclef ; leur fils Joseph devient directeur de la Société du gaz de Versailles.

Après des études secondaires au collège de Valenciennes, il entre à l’École des mines de Saint-Étienne d’où il sort en 1857, ingénieur civil. En 1858, il entre à la compagnie des mines de Courrières : il fait l’étude géologique du bassin houiller de la concession de Courrières, et découvre le gisement qui contribue à la création de sept nouveaux sièges d’extraction, et il en développe la production. Ses études géologiques lui valent une médaille d’argent à l’Exposition Universelle de 1878 et la médaille d’or à celle de 1879. Il est membre du Comité de l’industrie minérale. Le 7 janvier 1894, il est fait chevalier de la Légion d’honneur sur proposition du ministre des Travaux publics. À la compagnie des mines de Courrières, il est successivement ingénieur, ingénieur-conseil et administrateur.

Retiré à Arras, il est élu à l’Académie et reçu le 1er juin 1899 par, le baron Louis Cavrois de Saternault. Il succède à Léon Delwaulle, docteur ès lettres et principal du collège d’Arras. Son discours de réception est un abrégé de l’histoire des mines dans le Pas-de-Calais.

Malade et affaibli depuis plusieurs années, sa mort est précipitée par deux évènements simultanés qui l’affectent profondément : la mort d’un petit-fils très cher et la terrible catastrophe des mines Courrières. Le 10 mars 1906, un coup de grisou à la fosse n° 3 de Méricourt fait 1099 morts et détruit 110 km de galeries. La Compagnie des mines de Courrières n’a pas tenu compte des avertissements des mineurs qui avaient signalé la présence de gaz dans les galeries ; en outre, elle fait cesser prématurément la recherche des disparus et reprendre le travail… Léonce Alayrac meurt le 29 mars. Le 30 mars, treize rescapés refont surface après vingt jours d’errance. La compagnie est accusée d’avoir privilégié la rentabilité. Il s’ensuit une grève qui durera 51 jours.

Publications dans les Mémoires de l’Académie d’Arras

Discours de réception, MAA, 2e série, t. XXX (1899), p. 117-134.

Note sur les origines de la houille, MAA, 2e série, t. XXXI (1900), p. 189-197.

Sources 

PREVOST, notice Alayrac Léonce. Dictionnaire de biographie française. Paris Tome 1. 1932.

ROHART Charles, Discours prononcé sur la tombe de M. L Alayrac , Mémoires de l’Académie d' Arras, t. XXXVII (1906), p. 483-486.

CAVROIS de SATERNAULT Louis, Réponse au discours de réception de M. Alayrac, Mémoires de l’académie d'Arras, t. XXX (1899), p. 135 à 148.

Nicole Cartier