Walincourt (Nord) 17.10.1819 – Arras 22.02.1895. Principal du collège d’Arras.
Élu en 1852 pour succéder à Alexandre Thibault sur le 14e fauteuil. Reçu par le chanoine François Parenty. Il est remplacé en 1895 par François Blondel.
Issu d’une vieille famille normande, il naît à Walincourt près de Cambrai et effectue de brillantes études secondaires qu’il termine en 1837 au lycée de Douai. Licencié ès-lettres, il est successivement suppléant de rhétorique au collège d’Arras en 1845, régent de cette chaire en 1849, principal-adjoint en 1856 et principal de 1860 à 1887. (Jusqu’en 1968, un prix Henri de Mallortie récompense chaque année le meilleur élève de français du lycée de garçons d’Arras.) Officier d’académie en 1856, officier de l’Instruction publique en 1864, chevalier de la Légion d’honneur en 1870, principal honoraire en 1887.
Henri de Mallortie est élu membre résidant à l’Académie d’Arras dès 1852. Il y est successivement secrétaire adjoint (1854-1861), chancelier (1864-1867 et 1877-1880), président (1884-1886). Son succès comme président fut tel qu’en violation unique des statuts, il fut prolongé huit ans dans ses fonctions de 1886 à 1894. Ce notable amoureux des Belles Lettres « personnifiait les qualités de charme et d’autorité que suppose la fonction » notait Georges Besnier. Président de la Société de Géographie, de l’Association de musique classique, membre de la Commission des monuments historiques depuis 1888, il décède à Arras le 22 février 1895 dans sa maison de la rue du Marché-au-Filé. Dans son discours de funérailles, son ancien condisciple du lycée de Douai, Aimé Pagnoul, souligne que « ses discours étaient des événements » et que « le sentiment religieux était en effet nécessaire à cette âme d’élite ». Ses obsèques eurent lieu à la cathédrale le 26 février 1895. Son corps repose au cimetière d’Arras et son buste en cuivre rouge surmonte le caveau familial.
Il épouse Euphémie Élise Maton le 31 décembre 1846 à Arras. Ils ont eu trois enfants, Henri Marguerin (1847), Albert Léandre (1850) et Marguerite Louise Euphémie (1850). Cette dernière épousera le 24 septembre 1883, Jules Boucry, professeur au collège et futur académicien. Euphémie Maton décède prématurément le 7 mars 1857.
Publications dans les Mémoires de l'Académie d'Arras
Discours de réception, MAA, 1ère série, t. XXVI (1853), p. 201-216
Rapport sur le concours d'histoire, MAA, 1ère série, t. XXVII (1854), p. 139-162
Rapport sur le concours de poésie (1854), MAA, 1ère série, t. XXVIIII (1855), p. 69-86.
Compte-rendu des travaux de l'Académie (1858-1859), MAA, 1ère série, t. XXXII (1860), p. 13-30.
Rapport sur le concours de poésie et les ouvrages envoyés en dehors du concours (1859), MAA, 1ère série, t. XXXII (1860), p. 31-34.
Réponse au discours de réception de M. Pagnoul le 27 juillet 1865, MAA, 1ère série, t. XXXVIII (1866), p. 33-44.
Réponse au discours de réception de M. Boulangé le 23 août 1866, MAA, 2e série, t. Ier (1867), p. 51-62.
Rapport sur le concours de poésie et les et les Mémoires hors concours (1868), MAA, 2e série, t. III (1869), p. 23-38.
Rapport sur le concours de poésie (1869), MAA, 2e série, t. III (1869), p. 173-193.
Rapport sur le concours de poésie (1873), MAA, 2e série, t. VI (1874), p. 489-506.
Une après-midi chez Mme Récamier, lecture, MAA, 2e série, t. XIV (1883), p. 30-51..
Discours d'ouverture de la séance publique du 21 août 1885, MAA, 2e série, t. XVII (1886), p. 73-89.
Discours d'ouverture de la séance publique du 16 juillet 1886, MAA, 2e série, t. XVIII (1887), p. 7-21.
Paroles d'adieu prononcées de MM. le chanoine Robitaille, de Linas, le chanoine Van Drival, MAA, 2e série, t. XVIII (1886), p. 237-258.
Discours d'ouverture de la séance publique du 26 août 1887, MAA, 2e série, t. XIX (1888), p. 7-9.
Les élections municipales à Pompéi en l'an 79 avant Jésus-Christ, MAA, 2e série, t. XIX (1888), p. 39-63.
Réponse au discours de réception de M. Loriquet le 17 mai 1888, MAA, 2e série, t. XIX (1888), p. 285-303.
Discours d'ouverture de la séance publique du 24 août 1888, MAA, 2e série, t. XX (1889), p. 7-16.
Réponse au discours de réception de M. l'abbé Depotter, vicaire-général (août 1889), MAA, 2e série, t. XXI (1890), p. 65-78.
Discours prononcé sur la tombe de M. Gardin, MAA, 2e série, t. XXI (1890), p. 400-404.
Réponse au discours de réception de M. Eugène Carlier (août 1889), MAA, 2e série, t. XXII (1891), p. 63-86.
Du pessimisme, MAA, 2e série, t. XXII (1891), p. 261-188.
Le théâtre français au Moyen-Âge. - Adam de la Halle, MAA, 2e série, t. XXII (1891), p. 307-338.
Discours d'ouverture de la séance publique du 13 novembre 1891, Un salon au XVIIIe siècle, MAA, 2e série, t. XXIII (1892), p. 7-32.
Discours d'ouverture de la séance publique du 22 décembre 1892, MAA, 2e série, t. XXIV (1893), p. 7-9.
Réponse au discours de réception de M. Léonce Viltart, le 22 décembre 1892, MAA, 2e série, t. XXIV (1893), p. 55-69.
Réponse au discours de réception de M. l'abbé Rambure le 19 octobre 1893, MAA, 2e série, t. XXV (1894), p. 27-48.
Discours d'ouverture de la séance publique du 19 octobre 1893, MAA, 2e série, t. XXV (1894), p. 49-77.
Discours d'ouverture de la séance publique du 26 juillet 1894, MAA, 2e série, t. XXVI (1895), p. 7-10.
Éloge de M. l'abbé Envent, MAA, 2e série, t. XXVI (1895), p. 63-66.
Sources :
PAGNOUL Aimé, Discours de funérailles de M. de Mallortie le 25-02-1895, MAA, 2e série t. XXVI (1895), p. 71-76.
Alain Nolibos