Arras 13.11.1853 – Gauchin-Verloingt 07.03.1940. Ancien professeur de sciences au collège d’Arras, animateur de l'Association des anciens élèves.
Élu le 12 mars 1920 pour succéder à Eugène Carlier sur le 27e fauteuil, reçu le 15 décembre 1921 par le président Alphonse Tierny. À son décès, il est le doyen d’âge de l’Académie. Il est remplacé en 1941 par Lucien Chodorge.
Fils d’un portefaix d’Arras d’origine belge, il étudie au collège d’Arras puis obtient le brevet de capacité pour l’enseignement spécial ; il revient au collège en 1872 comme préparateur en physique et chimie, puis est nommé professeur l'année suivante. Il réussit en 1875 le baccalauréat ès-sciences, et devient titulaire de la chaire de sciences mathématiques en 1883.
Ayant atteint l’âge de la retraite en 1910, et se souvenant de ses origine et de ses débuts modestes, il se dévoue dans les œuvres de bienfaisance, d’assistance mutuelle, et de perfectionnement post scolaire, en apportant notamment son concours aux cours professionnels dispensés aux jeunes gens de condition modeste. Il est surtout l’inlassable animateur de l’Association des anciens élèves du collège d’Arras. Pendant la Grande Guerre, resté à Arras, il cumule les fonctions de secrétaire et de président par intérim. Après la guerre et jusqu’en 1932, il relève et accroît encore le rayonnement de cette association, créant des bourses de voyage à l’étranger pour des élèves méritants et surtout en développant l’aide mutuelle scolaire.
Élu à l’Académie à sa reprise en 1920, en même temps que neuf autres nouveaux académiciens, pour combler les vides de la guerre, il est dispensé comme eux de discours de réception. Il tient néanmoins à le prononcer et à être officiellement reçu le 15 décembre 1921 pour pouvoir rendre hommage à son prédécesseur. Il joue un rôle actif à l'Académie, jusqu’à son décès, communiquant chaque année « avec simplicité, aisance et clarté » sur les questions d’actualité scientifiques, les mathématiques, la chimie, la physique, la technologie, la biologie… Sa dernière communication, lue le 13 octobre 1939, portait sur l’apprentissage manuel, ce qu’il était, ce qu’il est, ce qu’il pourrait être.
Publications dans les Mémoires de l’Académie d’Arras
De l’ancienne formule chimique de l’eau à la nouvelle, MAA, 3e série, t. VII (1928), p. 17-26.
L’ozone, MAA, 3e série, t. VII (1928), p. 27-34.
Expérience de M. Georges Claude devant l’Académie des Sciences. Énergie formidable et indéfinie des vapeurs tropicales de l’océan, MAA, 3e série, t. VIII (1929), p. 7-16.
Impressionnantes constations de la science égyptienne sous les Pharaons, MAA, 3e série, t. IX (1930), p. 39-46 et t. X (1931), p. 75-82.
Une histoire ancienne : les ondes de Trianon, MAA, 3e série, t. IX (1930), p. 47
Ce qu’il advint à un savant d’opérer dans un laboratoire trop petit, MAA, 3e série, t. X (1931), p. 83-90.
Découverte du radium par M. et Mme Curie, MAA, 3e série, t. XIII (1933-1934-1935), p. 218-222.
L’apprentissage manuel, ce qu’il était, ce qu’il est, ce qu’il pourrait-être (résumé), MAA, 3e série, t. XV (1937-1940), p. 152.
Sources
État civil : naissance, AD 62, 5 MIR 041/39 ; décès, tables décennales NMD Gauchin-Verloingt 1966-1942, 3 E 1026, p 3/5.
VAILLANT Jean-Louis, « Éloge funèbre de M. Dupret », Mémoires de l’Académie d’Arras, 3e série, tome XV (1937-1940), p 172.
TIERNY Alphonse, « Réponse au discours de réception de M. Dupret », Mémoires de l’Académie d’Arras, 3e série, t.1 (1921), p 245-253.
Michel Beirnaert