Bessenay (Rhône) 29.08.1866 - Arras 20.03.1960. Ingénieur en chef des travaux du fond aux mines de Meurchin.
Élu le 28 novembre 1930, sous la présidence d’Alphonse Tierny, pour remplacer Jules Sion sur le 11e fauteuil, il est reçu le 2 juin 1932 par Albert Aubron. Chancelier de 1938 à 1945. Il est remplacé le 10 novembre 1961 par Michel Dupuis
Il est le fils de Jacques François Guinamard, tisseur en soierie, et de Marie Pinet, repasseuse.
Sorti diplômé de l’École nationale des Mines de Saint-Étienne en 1887, il occupe un premier poste à la compagnie des mines de Perrecy-les Forges (Saône-et-Loire) avant de changer de région et de devenir responsable technique du siège de Meurchin (Pas-de-Calais) à partir de 1892.
Le 20 mai 1903, à Vergongheon (Haute-Loire), il épouse Julie Fayol, fille du directeur des mines de Brassac (Puy-de-Dôme). Le couple aura six enfants, dont Jeanne, qui sera élue à l’Académie d’Arras en 1977.
Resté à son poste à Meurchin, dans la zone occupée par l’armée allemande en octobre 1914, il installe un hôpital. En 1915, il est emmené comme otage à Douai, où il est assigné à résidence. Il y fait la connaissance d’un autre otage, le magistrat douaisien Albert Aubron, futur académicien d’Arras. À la fin de 1917, tous deux sont déportés en Lituanie « en représailles du refus donné par la France de libérer les Alsaciens détenus par elle depuis le début de la guerre ». Son épreuve dure neuf mois, de janvier à octobre 1918, d’abord dans « l’enfer de Milejgany », où il a le bras droit gelé, et enfin au « Block Roon », près de Vilnius, où il est gardé en gage jusqu’au 6 octobre, alors que la plupart des autres otages, dont Albert Aubron, ont été rapatriés en juillet. Rentré en France, il reprend son poste à la mine dès le 10 mars 1919, se consacrant à la remise en état des puits de la concession de Meurchin. Leurs installations de surface, déjà endommagées par les bombardements, ont été dynamitées par les Allemands avant leur repli, tandis que les travaux du fond étaient noyés. Jean-Claude Guinamard reste en poste à Meurchin comme ingénieur en chef du fond, jusqu’à son départ à la retraite, le 1er janvier 1930. Il est, par ailleurs, membre, puis président, de la Caisse de secours des ouvriers et employés des Mines de Meurchin.
Son compagnon de captivité, Albert Aubron, et son ancien condisciple de l’École des Mines, Joseph Jardel, parrainent son admission à l’Académie d’Arras. Dans son discours de réception, après l’hommage à son prédécesseur Jules Sion, il retrace en expert l’histoire des mines du Pas-de-Calais : leur naissance et leur développement rapide, les destructions récentes de la guerre, leur laborieuse reconstitution. Il est un académicien discret, mais assidu, toujours prêt à rendre service. Devenu chancelier sous la présidence de Louis Vaillant, il remet à jour avec professionnalisme la comptabilité de l’Académie devenue complexe depuis qu’elle gère les bois, les terres, les bâtiments agricoles, les droits de chasse et de pêche, ainsi que les secours à distribuer, inhérents à la fondation du Prince de Béthune.
Médaille d’honneur du travail, 1922.
Médaille d’honneur du commerce et de l’industrie, 24 mars 1923.
Médaille de la Reconnaissance française le 8 février 1924.
Légion d’honneur le 30 juillet 1925 au titre du ministère des Travaux Publics.
Publications dans les Mémoires de l’Académie d’Arras :
« Discours de réception le 2 juin 1932 », MAA, 3e série, t. XI (1932), p. 217-236.
« La crise industrielle mondiale et la situation actuelle des houillères de France », MAA, 3e série, t. XI (1932), p. 53-60.
« Impressions de voyage en Espagne dans les Asturies en 1933 », MAA, 3e série, t. XII (1933), p.175-192.
« Souvenirs d’un pèlerinage en Terre Sainte, 21 mars–30 avril 1934, (résumé) ». MAA, 3e série, t. XIII (1933-1934-1935), p. 157-158.
Sources
État civil : naissance, AD 69, 4E318, p. 8/11 ; mariage, AD 43, 1925W1005, p. 137/267.
Base Léonore, dossier c-231992
LELEU Achille, chanoine, « Les otages français de représailles en Lituanie », Tourcoing, 1920.
AUBRON Albert, « Réponse au discours de réception de M. Guinamard », Mémoires de l’Académie d’Arras, 3e série, t. XI (1932), p. 237-246.
GUESLIN Julien, « Les otages français de représailles en Lituanie (1918) », Cahiers lituaniens ; cercle d’histoire Alsace-Lituanie, n° 20/2021, », p. 12-26.
Bessenay (Rhône) 29.08.1866 - Arras 20.03.1960. Ingénieur en chef des travaux du fond aux mines de Lens à Meurchin.
Élu le 28 novembre 1930 pour succéder à Jules Sion sur le 11e fauteuil. Il est reçu le 2 juin 1932 par Albert Aubron. Il est remplacé le 10 novembre 1961 par Michel Dupuis.
Fils d’un tisseur en soierie et d’une repasseuse, ancien élève de l’École nationale des Mines de Saint-Étienne, il devient responsable technique du siège de Meurchin. Resté à son poste dans la zone occupée par l’armée allemande (1914-1918), il installe un hôpital à Meurchin. Il est emmené comme otage, d’abord à Douai, puis en Lithuanie où il eut le bras droit gelé. Après l’armistice, il se consacre à la remise en état des mines. Membre puis président de la Caisse de secours des ouvriers et employés des Mines de Meurchin.
Chevalier de la Légion d’honneur (30 juillet 1925).
Père de l'académicienne Jeanne Guinamard.
Publications dans les Mémoires de l'Académie d'Arras
"Souvenir d'un pèlerinage en Terre Sainte (résumé), MAA, 3e série, t. XIII (1933-1934-1935), p. 157.
Impression de voyage, MAA, 3e série, t. XII (1932), p. 175-192.
La crise mondiale, MAA, 3e série, t. XI (1931), p. 53-60.