Charles de LINAS
Charles de LINAS, 1878 © Académie Arras

Arras  18. 07. 1812 - Arras 12.04.1887. Historien et archéologue, spécialiste de l’orfèvrerie et des tissus médiévaux. Dessinateur amateur.

Élu en 1853, sous la présidence du chanoine François Parenty, pour succéder au juge Amédée Boistel sur le 24e fauteuil. Il est reçu en même temps qu'Hippolyte Plichon et Edmond Lecesne. il est un membre assidu, auteur de nombreuses communications sur des sujets variés. Il a été vice-chancelier de 1873 à 1876. Il est remplacé en 1887 par Victor Barbier.

Il est issu d’une famille originaire des environs de Toulouse, d’un père officier de cavalerie, commandant la gendarmerie du Pas-de-Calais. Celui-ci meurt prématurément le 26 novembre 1812, lors de la retraite de Russie, sans avoir pu serrer dans ses bras son fils. Sa mère, Louise Adélaïde Julie Charlotte Duriez, se remarie le 25 octobre 1820 avec Pierre Eugène Marie Prévost de Wailly qui fut, selon Alphonse de Cardevacque, un véritable père pour le jeune Charles. L’enfant fréquente le collège d’Arras jusqu’en 1825, puis est envoyé à Paris, au collège Louis-le-Grand, où il fait de solides et brillantes études. Il suit alors les traces paternelles. Admis à Saint-Cyr en 1827, il en sort deux ans plus tard avec le grade de sous-lieutenant au 11e régiment d’infanterie légère. Envoyé en Belgique, il participe au siège et à la prise de la citadelle d’Anvers. Fait lieutenant le 12 juin 1838, il quitte l’armée deux ans après pour se marier à Lille le 29 mai 1840 avec Esther Louise Henriette Macquart, fille de Pierre Marie Justin, un entomologiste réputé.  Le couple aura deux enfants : Berthe Louise Justine, née le 18 novembre 1841, et Valentine Marie, née le 29 octobre 1843.

 Cette union marque un tournant radical dans son existence. Selon son biographe, A. de Cardevacque, c’est entrainé par l’exemple de son beau-père qu’il se tourne vers des activités scientifiques. Il se consacre désormais à des études dominées par l’histoire de l’art, « une science vers laquelle m’ont toujours entrainé des sympathies à la fois vives et durables. » avoue-t-il dans son discours de réception à l’Académie, en 1853. Il devient dès lors un travailleur acharné, un dévoreur de la littérature savante, un infatigable défricheur d’archives, menant une existence ponctuée de nombreux déplacements tant en France que sur tout le continent, jusqu’au nord de la Scandinavie et en Russie, motivés par le souci d’une approche directe des œuvres. Hormis la guerre de 1870 au cours de laquelle il prend part aux exercices militaires comme capitaine de la garde nationale, et la maladie qui le frappe dans la toute dernière année de son existence, rien ne semble avoir ralenti son activité érudite. Frappé d’hémiplégie en septembre 1886, au retour d’un voyage en Belgique, il meurt en avril 1887, foudroyé sur sa table de travail, alors qu’il rédigeait un article sur les peintures murales de la cathédrale de Brunswick.

   Comme beaucoup des savants de son temps, il est autodidacte. Sa formation se fait sur le terrain, par la visite des musées, des trésors des églises et des monuments. En 1855, il écrit : « Aujourd’hui, aucun des grands monuments religieux de l’Europe ne m’est étranger ». À la lecture ou au contact de savants tels que Alexandre Du Sommerard, Arcisse de Caumont, les R.P. Arthur Martin et Charles Cahier, ou encore l’architecte Jean-Baptiste-Antoine Lassus avec lequel il se lie d’amitié, il développe une méthode scientifique. Il constitue aussi progressivement à l’échelle internationale un vaste réseau de relations et d’amitiés avec des érudits, des conservateurs de musée, des bibliothécaires et des archivistes, qui l’épaulent dans ses recherches et avec lesquels il confronte ses idées. Dans le même objectif, il adhère comme membre correspondant à de très nombreuses sociétés savantes françaises et européennes.

   Charles de Linas laisse une œuvre considérable dans laquelle puisent encore les chercheurs actuels. Le catalogue de ses publications dressé par A. de Cardevacque, que l’on peut considérer comme non exhaustif, ne comprend pas moins de 60 articles. C’est à la Revue de l’art chrétien dont il est un des collaborateurs les plus actifs qu’il réserve la primeur de ses principaux écrits, lesquels font ensuite l’objet de tirages à part destinés au monde savant. Les sujets d’étude sont multiples au point que certains auteurs ont fait le reproche d’une certaine dispersion. A côté des tissus anciens, de l’orfèvrerie, de l’émaillerie et des ivoires sculptés qui dominent très largement, on trouve des travaux sur l’histoire locale et régionale, le patrimoine monumental, les armures, les arts industriels... Cette production est constituée de notices et de monographies. Linas n’est pas l’homme des grandes synthèses. Il prétexte la prudence : « … une science nouvelle ne se crée pas d’un seul jet ; il faut des années jointes à des milliers de découvertes pour la fonder sur des bases solides, … » indique-t-il en 1859, dans l’introduction à sa publication sur les Anciens vêtements sacerdotaux. En réalité, sa tournure d’esprit le porte plus à faire des notices ou des monographies, ainsi que le souligne l’archéologue et historien Paul Allard : « M. de Linas écrira difficilement un livre : son plus important ouvrage, cette grande histoire des Origines de l'orfèvrerie cloisonnée, dont trois volumes seulement ont paru, est moins un traité méthodique qu'un recueil de dissertations : la pensée générale de l'auteur les relie nettement l'une à l'autre, mais il faut tenir solidement le fil conducteur, si l'on veut être sûr de toujours le retrouver. »

   Tous les écrits témoignent d’une grande rigueur scientifique, même si l’auteur, dans le cours de ses études, ne retient pas toujours sa verve, ou se plait à des digressions que sa vivacité d’esprit et sa nature enthousiaste lui suggèrent. Son érudition est aussi étendue que profonde. Témoin son compte rendu sur la galerie de l’histoire du travail à l’Exposition Universelle de 1867 dans lequel il passe en revue une impressionnante diversité d'objets provenant du monde entier et remontant aux époques les plus reculées jusqu’au XVIIIe siècle. Il maîtrise toutes les disciplines de l’archéologie et possède une connaissance étendue des sources d’archives, non seulement de celles publiées, mais encore, souvent, de documents ou de textes inédits. En matière d’histoire de l’art, il se montre très sévère pour les datations fantaisistes ou insuffisamment étayées. Ses études reposent sur une description détaillée et scrupuleuse des œuvres, confortée par un savoir technique. Le souci de l’exactitude s’étend aux illustrations. Doté d’un talent de dessinateur développé au contact du peintre Constant Dutilleux, l’auteur ne ménage ni son temps et ni ses efforts pour accompagner ses traités de représentations graphiques réalisées à partir de photos prises au moyen du daguerréotype, ou, pour les ornements, de calques. Ajoutons à ces qualités, une mémoire visuelle exceptionnelle qui lui permet des rapprochements inédits et le conduit à formuler des hypothèses intéressantes.

   On se contentera ici de donner un aperçu de son œuvre. Les premières publications remontent à la fin des années 1840. Il s’agit d’articles historiques parus dans la presse locale et de notices consacrées aux richesses patrimoniales du département. Nommé membre de la Commission des antiquités départementales du Pas-de-Calais par arrêté préfectoral du 31 novembre 1846, au sein de laquelle il se montrera un membre très actif, il donne des monographies pour la Statistique monumentale sur quelques-uns des grands monuments religieux du département. Il s’intéresse aussi au mobilier, en particulier à l’orfèvrerie et aux ornements sacerdotaux, spécialités qui lui vaudront une réputation internationale. Au Comité des arts et monuments, dont il est membre résidant dès 1845, il envoie des rapports sur les découvertes faites au cours de ses pérégrinations dans le département.

   Jusqu’au début des années 1860, il voue une véritable passion pour le textile sacré, un domaine encore peu étudié en France si ce n’est par le R.P. Arthur Martin et le médiéviste Francisque Michel. Il est encouragé en cela par le chanoine Franz Johann Joseph Bock (1823-1899), expert allemand d’orfèvrerie et d’ornements religieux, auquel il voue une profonde admiration. Catholique fervent, Linas partage avec ce dernier la volonté de réformer l’art religieux en proposant aux artisans des modèles tirés de la production médiévale, considérée comme l’expression la plus vraie de la religion chrétienne. Cela lui vaut d’être chargé par le Comité des arts et monuments de rechercher et classer ce qui reste dans le pays des anciens tissus et vêtements du culte. Deux voyages effectués à ses frais en 1853, puis en 1856, aboutissent à des rapports qui lui assurent une certaine réputation. Le travail d’inventaire se poursuit les années suivantes. Les analyses sont enrichies de rapprochements inédits, fruits de voyages en Allemagne, Belgique, Italie, Prusse et Sicile. À partir de 1860, Linas entame une série d’études historiques complètes sur des ornements liturgiques et des éléments du costume religieux : la bourse, la dalmatique et la tunicelle épiscopale en 1860, les gants épiscopaux et la mitre en 1861, les sandales et les bas en 1862-1863. Mais ce projet très ambitieux est abandonné, l’orfèvrerie religieuse, les bijoux et les ivoires devenant les principaux sujets de ses investigations.

   Ses recherches se portent alors sur la technique d’ornementation dite de l’orfèvrerie cloisonnée, une question encore peu étudiée à l’époque et consistant en l’incrustation à froid dans des cloisons en métal de matières colorées. L’ouvrage Sur l’orfèvrerie mérovingienne : les œuvres de saint Eloi et la verroterie cloisonnée sorti de presse en 1864 constitue un premier aboutissement. Un des grands mérites de la publication est de réunir, classer et décrire tous les objets d’époque mérovingienne appartenant à la même catégorie que le célèbre calice disparu de Chelles et d’en proposer des représentations graphiques précises et non enjolivées. Ce travail pionnier lui vaut en 1865 une deuxième mention honorable au concours des antiquités de la France décernée par l’Académie des inscriptions et belles-lettres, ce qui procure à Charles de Linas une autorité indiscutable en la matière. En 1877, parait le premier tome de ce qui constitue son œuvre capitale : Les origines de l'orfèvrerie cloisonnée. Recherches sur les divers genres d'incrustation, la joaillerie et l'art des métaux précieux Le second volume suit l’année suivante et le dernier ne sortira qu’après sa mort par les soins de celui qui se considère comme son élève et ami, Emile Molinier, conservateur au Louvre. En une série de dissertations, l’auteur donne sur le sujet un développement considérable, intégrant toutes les trouvailles archéologiques et les découvertes faites dans les musées et les collections particulières, l’élargissant tant sur le plan géographique que chronologique. On peut ainsi suivre depuis les périodes les plus reculées la marche progressive de cet art d’Orient en Occident.

  L’émaillerie est un autre sujet d’étude qui l’a beaucoup accaparé. Il s’intéresse à la production allemande et à celle des pays mosans. Il est le premier à parler d’un art spécifiquement mosan à propos des chefs d’œuvre de l’orfèvrerie religieuse des XIe, XIIe et XIIIe siècles produits dans l’ancien diocèse de Liège et à en dessiner les caractéristiques. On consultera en particulier son compte rendu de l’expositions de Liège (1881). Dans les dernières années de sa vie, ses travaux se concentrent sur la production limousine. Il effectue plusieurs déplacements en compagnie d’Ernest Rupin, spécialiste local. Ses analyses, telle celle sur la châsse de Gimel (Corrèze) qu’il considère comme un véritable chef d’œuvre, mettent l’accent sur la supériorité technique des orfèvres et émailleurs de Limoges et la diversité de leurs procédés, par rapport à l’école rhénane qu’il privilégiait à ses débuts.

   On ne saurait terminer ce survol de l’œuvre de Linas sans souligner son admiration pour la grandeur et l'originalité de l'art byzantin. Ses écrits ont contribué, à la suite de l’historien d’art Jules Labarte (1797-1880), au processus de réévaluation du rôle que joua Byzance dans l’art occidental, à une époque où l’art byzantin était souvent considéré comme figé et répétitif. Il en analyse les sources à la fois antique et orientale et privilégie à juste titre la période qui va de la fin du IXe siècle au XIe siècle, considérant que les grecs d’Orient furent alors les véritables maîtres de l’art en Occident. Qu’il s’agisse d’étoffes, d’émaux ou d’ivoires sculptés d’époque médiévale, il revient très souvent à cette source. Par ailleurs, il a fait connaître des œuvres très importantes conservées dans des collections privées, tel le triptyque de la collection Harbaville (Xe siècle) qu’il qualifie de pièce majeure.

Membre correspondant de l’Institut 

Membre titulaire non résidant du Comité des travaux historiques et des sociétés savantes

Membre associé correspondant de la Société des Antiquaires de France

Membre non résidant du Comité de la langue, de l’histoire et des arts de France

Membre correspondant de la Commission de  la topographie des Gaules

Membre correspondant de l’Académie royale d’histoire de Madrid

Membre correspondant de la Commission de la topographie des Gaules

Membre correspondant de la Société des sciences de Lille

Membre correspondant de la Société des antiquaires de la Morinie

Membre correspondant de la Société des antiquaires de Picardie

Membre correspondant de la Société archéologique de Lorraine

Membre correspondant de l’Académie de Châlons-sur-Marne

Membre correspondant de la Société archéologique impériale russe 

Membre correspondant de l’Académie royale d’histoire de Madrid

Membre correspondant de l’Académie de Hongrie

Membre correspondant de l’Académie d’archéologie de Belgique

Membre honoraire de la Société archéologique de Moscou

Membre honoraire de la Société académique roumaine de Bucarest

Membre honoraire de l’Académie royale des Beaux-arts de Lisbonne

 

Distinctions

Chevalier de la Légion d’honneur (1857)

Officier de l’Instruction publique (21 avril 1870)

Chevalier de l’Ordre de Léopold (Belgique)

Chevalier de la Couronne de Chêne (Pays-Bas)

Chevalier du Christ (Portugal)

Chevalier de l’Etoile Polaire (Suède et Norvège)

Chevalier de Saint-Sylvestre (Rome) (commandeur selon de Mallortie)

Chevalier de Saint-Jacques-de-Compostelle (Espagne)

Commandeur de la Couronne de Roumanie

Chevalier de l’ordre royal de Wasa

 

Publications dans les Mémoires de l’Académie d’Arras

(Charles de Linas a beaucoup communiqué, tenant ses confrères au courant de ses recherches. Seules quelques-unes de ses lectures sont reproduites dans les Mémoires).

 « Discours de réception prononcé à l’Académie d’Arras dans sa séance publique du 19 mai 1853 », MAA, t. XXVII (1854), p. 81-93.

« Les émaux champlevés de l’école lotharingienne. Notice sur un reliquaire appartenant aux Dames Ursulines d’Arras », MAA, t. XXXVIII (1866), p. 173-228

« Le tombeau de Robert d’Artois et de Jeanne de Durazzo, MAA, 2e série, t. IV (1871), p. 78-83.

« Réponse au discours de réception de M. G. de Hauteclocque », MAA, 2e série, t. VII (1875), p. 30-35.

« Discours de M. de Linas [à l’occasion du centenaire de l’Académie, 19 novembre 1874] », MAA, 2e série, t. VII (1875), p. 105-106.

« Bibliographie. Antichita Scythice ». [Compte rendu d’une étude de A.I. Odobesco sur des antiquités scythes], MAA, 2e série, t. XII (1881), p. 197-215.

« Rapport proposant la remise d’une médaille d’honneur à M. A. Terninck pour ses cinquante années de travaux archéologiques », MAA, 2e série, t. XIII (1882), p. 44-47.

« L’art et l’industrie d’autrefois dans les régions de la Meuse belge. Souvenirs de l’exposition rétrospective de Liège en 1881 », MAA, 2e série, t. XIII (1882), p. 69-222.

 

Autres publications

La liste est trop longue pour être reproduite ici. On se reportera à la bibliographie qui suit la notice biographique que lui a consacrée Adolphe de Cardevacque. Nous nous contentons de citer les principales.

Les origines de l’orfèvrerie cloisonnée. Recherches sur les divers genres d’incrustation, la joaillerie et l’art des métaux précieux, t. 3, Paris, Edouard Didron et Charles Klincksieck, Arras, Impr. de la Société du Pas-de-Calais, 1887.

« Le reliquaire de Pépin d’Aquitaine au trésor de Conques en Rouergue », Gazette archéologique, t. 12, 1887, p. 37-54, 291-297.

Les Emaux limousins de la collection Basilewsky à Saint-Pétersbourg. Le triptyque de la cathédrale de Chartres, Paris, C. Klincksieck, 1886, 65 p., pl. (tiré à part du Bulletin de la Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze, tome VIII, 1886, p. 245-312).

Ivoires et émaux, Bruges, Desclée de Brouwer, 1886, 8-13-8-35-16 p., pl.

« Emaillerie limousine. La croix stationnale du musée diocésain de Liège et le décor champlevé à Limoges », Bulletin de la Société d’histoire du diocèse de Liège, t. 4, 1886, p. 1-35 (tiré à part, Liège, L. Grandmont-Donders, 1886, 35 p., fig., pl.).

« Les crucifix champlevés polychromes en plate peinture, et les croix émaillées », Revue de l’art chrétien, t. 35, 1885, p. 453-478, et t. 36, 1886, p. 62-70.

« Anciens ivoires sculptés. Le triptyque byzantin de la collection Harbaville à Arras », Revue de l’art chrétien, janvier 1885, p. 13-40 (tiré à part, Arras, Impr. de l’Avenir, Ed. Bouvry et Cie, 27 p., pl.).

Œuvres de Limoges conservées à l'étranger, et documents relatifs à l’émaillerie limousine. Lettre à M. Ernest Rupin, Paris, C. Klincksieck, 1885, 87 p. (tiré à part du Bulletin de la Société scientifique historique et archéologique de la Corrèze, t. 7, 1885, p. 47-130).

Les disques crucifères. Le Flabellum et l’Umbella. Paris, C. Klincksieck, (s. d.) et Lille 1884, 93 p., fig. et pl. (tiré à part de la Revue de l’art chrétien, 1883 et 1884).

« Gourde antique en bronze émaillée », Revue archéologique, t. 9, 1884, p. 133-140,  pl.

La châsse de Gimel (Corrèze) et les anciens monuments de l'émaillerie Lettre à M. Ernest Rupin, Paris, C. Klincksieck, 1883, 168 p., pl. Publié d’abord sous une forme réduite dans le Bulletin de la Société scientifique historique et archéologique de la Corrèze, t. 5, 1883, p. 245-271.

L'Art et l'industrie d'autrefois dans les régions de la Meuse belge, souvenirs de l'Exposition rétrospective de Liége en 1881, Paris, Libr. C. Kliecksieck, Arras, Impr Rohart-Courtin, 1882, 169 p.

Émaillerie, métallurgie, toreutique, céramique. Les Expositions rétrospectives : Bruxelles, Dusseldorf, Paris, en 1880, Paris, C. Klincksieck , 1881, 227 p. (tiré à part de la Revue de l’art chrétien, 1880, t. XXX et XXXI).

Coffret incrusté et émaillé du musée archiépiscopal d'Utrecht, Paris, C. Klincksieck, Arras, librairie du Pas-de-Calais, 1879, 23 p. (tiré à part de la Revue de l’art chrétien, 2e série, t. XI, 1879, p. 308-328).

Les origines de l'orfèvrerie cloisonné. Recherches sur les divers genres d'incrustation, la joaillerie et l'art des métaux précieux, t. II, Paris, E. Didron, Ch. Klincksiek, Arras, libr. de la Société du Pas-de-Calais, 1878, 510 p. (tiré à part de la Revue de l’art chrétien 1876-1877).

Les origines de l'orfèvrerie cloisonnée. Recherches sur les divers genres d'incrustation, la joaillerie et l'art des métaux précieux, t. I, Paris, E. Didron, Ch. Klincksiek, Arras, libr. de la Société du Pas-de-Calais, 1877, 384 p. (tiré à part de la Revue de l’art chrétien 1875-1876).

Armures des hommes du Nord. Les casques de Falaise et d'Amfreville sous-les-Monts (Normandie), Arras, Rousseau-Leroy, Paris, Didron, 1869, 104 p.

L'histoire du travail à l'Exposition universelle de 1867, Paris, Didron, 1867, 248 p ; Arras, Rousseau-Leroy, 1868, 361 p., pl. (tiré à part de la Revue de l’art chrétien, 1868).

Notice sur quelques émaux byzantins du XIe siècle conservés au musée national de Pesth (Hongrie), Paris, s.d. (tiré à part des Mémoire lus à la Sorbonne dans les séances extraordinaires du comité impérial des travaux historiques et des sociétés savantes, 1868, p. 159-166).

Notice sur quelques émaux byzantins du XIe siècle conservés au musée national de Pesth (Hongrie), Paris, s.d., in-8e (tiré à part des Mémoire lus à la Sorbonne dans les séances extraordinaires du comité impérial des travaux historiques et des sociétés savantes, 1868, p. 159-166)

Notice sur cinq anciennes étoffes tirées de la collection de M. Félix Liénard à Verdun (Meuse), Paris, Impr. impériale, 1866, 28 p., pl.

Émaux champlevés de l'école lotharingienne Notice sur un reliquaire appartenant aux religieuses ursulines d'Arras, Paris, Libr. Didron, Arras, Typo. et lith. de A. Courtin, 1866, 64 p.

Orfèvrerie mérovingienne. Les œuvres de saint Eloi et la verroterie cloisonnée, Paris, librairies Didron et Michelis, imprimé à Arras, Rousseau Leroy, 1864, 135 p. pl. (honoré par L’Académie des inscriptions et Belles Lettres)

Anciens vêtements sacerdotaux et anciens tissus conservés en France. 3e série. La chaussure, Paris Didron-De Michelis libr., Arras, Typ. Rousseau Leroy, 1863, 217 p. (tiré à part de la Revue de l’art chrétien, t. VII, 1863).

Anciens vêtements sacerdotaux et anciens tissus conservés en France, 2e série, Paris, Librairie archéologique de Didron, 1862, 265 p. (tiré à part de la Revue de l’art chrétien, t. IV et V 1860, 1861).

Anciens vêtements sacerdotaux et anciens tissus conservés en France, Paris, Librairie archéologique de Didron, 1860, 71 p., pl. (tiré à part de la Revue de l’art chrétien, t. III, 1859).

La Confrérie de Notre-Dame des Ardents d'Arras, Arras, Topino, Paris, V. Didron, 1857, 104 p., 4 pl.

Rapport sur les anciens vêtements sacerdotaux et les anciens tissus, adressé à ... M. le ministre de l'Instruction publique, Paris, V. Didron, 1857, 80 p. (tiré à part de Revue des sociétés savantes de la France et de l’étranger, t. 2, 1857, p. 63-96, 184-227).

Rapport sur les anciens vêtements sacerdotaux et les anciennes étoffes dans l'Est et le Midi de la France, Paris, Imprimerie impériale, 1855, 17 p., pl. (tiré à part des Archives des missions scientifiques et littéraires, t. IV, 1856, p. 135-151).

Renvoy de l'Ordre de France par la majesté de l'empereur Charles cinquième. Relation d'Anthoine de Beaulaincourt, roi d'armes de la Toison d'or, publié pour la première fois avec des notes et pièces justificatives et précédée d'une introduction, Valenciennes, 1855, 46 p.

Translation des restes de Charles le Téméraire de Nancy à Luxembourg, manuscrit d'Antoine de Beaulaincourt, roi d'armes de la Toison d'or, publié pour la première fois avec des notes et pièces justificatives et précédée d'une introduction historique et d’une dissertation sur le tombeau du duc de Bourgogne dans la collégiale Saint-Georges, Nancy, Lepage 1855, 64 p. (tiré à part des Mémoires de la Société d’archéologie lorraine,t. V.

Les musées communaux du Pas-de-Calais. 1851. Arras, Boulogne, Calais, Saint-Omer, Arras, Impr. de P.M. Laroche, [1851], 39 p.

 

Sources

État civil : naissance, AD 62, 3E 041/33, n° 425 ; décès, AD 62, 3E 041/518, n° 168 ; naissance des enfants AD 62, 5 MIR 041/37, n° 796, 5 MIR 041/38, n° 601 ; remariage de la mère, 5 Mi R 041/44, acte n° 136.

PARENTY François Joseph, Réponse aux discours de réception de MM. Plichon, Lecesne et d Linas, Mémoires de l’Académie d’Arras, t. XXVII (1854), p. 129-138.

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GEORGES Philippe, « L’art mosan, une passionnante histoire belge ? », Passions liégeoises, Mélanges en l’honneur de Bruno Demoulin, Bruxelles 2022, p. 345

Patrick Wintrebert