Arras 20.05.1875 – Arras 04.03.1955. Ancien secrétaire de la mairie d'Arras et poète patoisant.,
Élu en 1947 pour succéder au docteur Jacques Woillez sur le 16e fauteuil, reçu le 26 juin1947. Il est remplacé le 9 mars 1956 par Roger Mahut
Fils d’Émile Lemaire, épicier cabaretier, il est secrétaire de la mairie d’Arras entre les deux guerres, après en avoir dirigé le service comptabilité.
Léon Lemaire, selon Maurice d’Hartoy, prend goût à la « poésie patoise » en écoutant le « P’tiot mineur » au cours d’un divertissement littéraire organisé en 1908 par une société artistique d’Arras. Chantre délicat et sentimental de l’Artois, et bon poète patoisant, il reçoit la plus haute récompense du concours des Rosati d’Artois en 1912 pour Gins d’chez nous. L’année suivante, il est couronné par les Rosati de Paris pour les paroles et la musique de L’couquer d’nou mioche, berceuse moins vive mais plus tendre que le P’tit Quinquin de Desrousseaux. En juin 1914, les Rosati le récompensent encore pour le sonnet Ech viux baudet. Il est aussi l’auteur de plusieurs recueils de poèmes Autour du beffroi d’Arras (1909), Les Chants d’ein Chicourt, Éclats de patois (1921) et plus tard, Racontaches d’ein boïeu rouche.
Secrétaire des Rosati en 1932, il en devient le chancelier en 1952. Après avoir longtemps boudé le patois picard, l’Académie le reçoit en 1947. Maurice d’Hartoy, dans un vigoureux éloge du patois, invite l’Académie à se souvenir que Dubois de Fosseux a accueilli Robespierre en 1786 par ces vers :
Chéz Rosati ! Hé ! V’nez tertous
Y fait mélieu ichi qu’cheu nous !
El tabe est déjà prête.[…]
Sources
Arch. des Rosati, Louis Caudron, Histoire des Rosati du vingtième siècle.
HARTOY d’ Maurice, « Préface », Racontaches d’ein boïeu rouche, Arras, 1947, p.5 à 11.
Gérard Devulder