Arras 16.07.1802 – Arras 01.12.1869. Propriétaire, ancien magistrat.
Élu le 6 novembre 1857 pour succéder à Antoine Luez sur le 29e fauteuil, il est reçu le 25 août 1858 par le président Claude Répécaud, Il est remplacé en 1871 par le comte Gustave de Hauteclocque.
Il est le septième des huit enfants de Mathias René Joseph Watelet et de Marie Thérèse Henriette Gosse de Dostrel. Son père, ancien conseiller au Conseil supérieur d’Artois, était maire d’Arras (4 mai 1800 - 8 août 1804) et futur conseiller de préfecture (1804 -1814). Louis Constant Watelet naît dans une famille catholique : ses oncles maternels, Constant et Louis Gosse, cités comme témoins dans l’acte de naissance sur le registre de l'état civil, sont tous deux prêtres.
Il débute sa courte carrière professionnelle sous la Restauration. Diplômé en droit, il entre dans la magistrature, d’abord comme juge auditeur au tribunal de 1ère instance de Saint-Amand-Montrond, du 28 février au 2 novembre 1827, puis comme substitut au tribunal de 1ère instance de Bourges à partir du 2 décembre 1827. L’avènement de la Monarchie de Juillet le choque profondément, et il démissionne dès le 23 juillet 1830, « pour rester fidèle aux principes de sa jeunesse ». Il vivra ensuite du produit de ses propriétés.
Il épouse Eudoxie Sophie Constance de Gheus, le 30 octobre 1833, à Douai. Elle est la fille de François de Gheus, ancien échevin de la châtellenie d’Ypres et d’Adélaïde Merghelynck. Après leur mariage, ils s’installent à Douai, place Saint-Jacques, où naissent leurs enfants, Constance, le 2 mai 1835 et Gustave Ivan, le 11 août 1838. Leur troisième enfant, Eulalie Jeanne, naît le 31 mars 1843, à Arras où ses parents sont désormais domiciliés. Louis Watelet s’y est inscrit au barreau, puisque sur la liste des jurés de 1845, il figure comme avocat à Arras. Cette activité est probablement restée marginale, puisqu’aucune des autres sources le concernant ne mentionne cette activité, ne retenant que ses qualités d’« ancien magistrat » et de « propriétaire ».
Admis à l’Académie en 1857, il y est actif jusqu’à son décès subit. Son discours de réception porte sur son thème de prédilection : l’économie politique. Ses collègues diront de lui :
« Il aimait à bien faire et à faire le bien..., il était un esprit patient et chercheur..., après avoir écrit pour les journaux quelques articles, il avait publié en 1849, un travail sur l’amélioration des classes pauvres..., il laisse à l’Académie le souvenir d’un travailleur modeste et d’un érudit consciencieux. »
Publications dans les Mémoires de l’Académie
Discours de réception le 25 août 1858, MAA, 1ère série, t. XXXI (1859), p.35-52.
Remarques statistiques sur la population de la France et de ses 89 départements, MAA, 1ère série, t. XXXIV (1862), p.227-232.
Notice biographique sur M. Antoine-Valery Bourguignon Derbigny, MAA, 1ère série, t. XXXV (1863), p. 331-346.
Rapport sur une thèse de M. Léon Vaillant, docteur-médecin à Paris, MAA, 1ère série, t. XXXVII (1865), p. 357-383.
La Sainte Chandelle d’Arras, MAA, 2e série, t IV (1870), p. 7-34.
Sources
État civil : naissance, AD 62, 2 MIR 041/32, p. 743/1417 ; mariage, AD 59, 5 Mi 020 R 051, p. 568/1227 ; décès, AD62, 5 MIR 041/58, p. 653/1166. Naissance de sa fille Marie Constance, AD 59, 5 Mi 020 R 052, p. 160/1086 ; naissance de son fils Marie Gustave Ivan, AD 59, 5 Mi 020R 053, p. 591/1195 ; naissance de sa fille Eulalie Jeanne, AD 62, 5 MIR 041/37, p. 1289/1297.
Annuaire rétrospectif de la magistrature.
« Liste des jurés pour les assises du deuxième semestre 1845 », Le mémorial artésien, n° 1591, samedi 10 mai 1845, p. 9.
RÉPÉCAUD Claude, Réponse au discours de réception de M. Watelet, MAA, 1ère série, t. XXXI (1859), p. 49-55.
LECESNE Paul, Paroles prononcées sur la tombe de M. L. Watelet, MAA, 2e série, t. III (1869), p. 335-338.
HAUTECLOCQUE Gustave de, Discours de réception le 20 août 1874, MAA, 2e série, t. VII (1875), p. 15-29.