Denain (Nord) 02.02.1910 – Vimy 07.03.2004. Directeur de l’École normale d’Arras en 1954, inspecteur d'académie adjoint en 1967.

Élu le 26 novembre 1954, il est reçu le 20 novembre 1955 pour succéder sur le 23e fauteuil au chanoine Charles Dhuin Il démissionne en décembre 1956 quand il est appelé à prendre la direction de l’École normale de Douai, et il est remplacé le 12 avril 1957 par Jean Châtelet; il devient alors académicien honoraire. Revenu à Arras comme inspecteur d’académie adjoint, il est réélu le 24 novembre 1967 pour succéder à Gilbert Coutière sur le 10e fauteuil Il préside l’Académie de 1971 à 1975. Il est remplacé en 2009 par le professeur Alain Lottin.

Petit fils de mineur, il est le fils de Louis Mériaux, instituteur à Denain. Après le décès de son père à Beaumont-en-Verdunois, survenu le 24 février 1916, au premier jour de l’offensive allemande contre Verdun, il est élevé par sa mère, Angèle Béghin, institutrice puis directrice d’école à Denain. Il fait ses études secondaires à l’École normale de Douai. À sa sortie en 1928, il est nommé à Fontenay (Nord). Il continue ses études à la faculté des lettres de Lille où il obtient une licence de lettres. Il est alors nommé professeur à Hazebrouck, puis à Valenciennes et enfin à l'École primaire supérieure de Lens, où il occupe également le poste de surveillant général.

Mobilisé en 1939, il sert comme lieutenant dans l’artillerie, participe en mai 1940 à la bataille en Belgique, puis à la défense de Dunkerque. Embarqué vers l’Angleterre à la fin du mois de mai, il est débarqué en Normandie quelques jours plus tard et finalement capturé par l’ennemi. Il passe la guerre en captivité, à Münster d’abord, puis dans le camp disciplinaire de Lübeck où il est libéré par les Américains le 1er mai 1945.

Dès son retour, il est admis au concours d’inspecteur primaire et de directeur d’école normale. Il est inspecteur primaire à Hénin, Carvin et Lens de 1945 à 1948, avant de rejoindre Amiens pour son premier poste de directeur d’école normale de garçons. Il dirige ensuite celle d’Arras de 1951 à 1956. De 1956 à 1963, il retrouve « son » école normale de Douai. En 1963 il est nommé directeur du Centre national de pédagogie spéciale de Beaumont-sur-Oise. Promu inspecteur d’académie adjoint, il revient à Arras en 1967. Il y termine sa carrière en 1972.

Grand humaniste, éducateur d’exception, il a fortement marqué de son empreinte des générations d’instituteurs et de professeurs de Picardie et du Nord-Pas-de-Calais.

Élu à l’Académie de 1954 à 1956, réélu en 1967, il la préside di 25 juin 1969 au 23 mai 1975. Il a tenu à organiser un concours exceptionnel pour l’année 1973-1974 sur L’éducation des enfants. Lui-même donne régulièrement des communications : Les problèmes de l’enfance inadaptée (14 mars 1969) ; Pygmalion à l’école : succès ou échecs scolaires, un facteur important, le préjugé du maître (8 décembre 1972).  Commentaire des travaux de l’abbé Lacroix, médaille d’or du concours de l’académie sur l’éducation (10 mai 1974) ; Pourquoi dis-tu non ? (24 février 1978) ; Le problème des personnes âgées (9 novembre 1984) ; La frénésie du divorce (18 juin 1998).

Ses éminents états de service ont été reconnus par de nombreuses décorations : croix du Combattant, chevalier du Mérite social, officier du Mérite sportif, Commandeur des Palmes académiques (octobre 1968), officier du Mérite (mai 1971), chevalier de la Légion d’honneur.

Sources

Archives de l’Académie d’Arras : registre des procès-verbaux des séances ; éloge de Robert Mériaux, in Discours de réception du professeur Alain Lottin le 21 juin 2009 ; La Lettre de l’Académie, n° 5 (2008-2011).

État civil : naissance, AD 59, 3 E 4427, p. 18/406.

Matricule Valenciennes/1930/882.

Michel Beirnaert