Lille (paroisse de La Magdeleine) 22.08.1767 – Anvers (Belgique) 03.09.1826. Principal du collège d’Arras.
Il fait partie des onze premiers académiciens nommés par le préfet Louis Malouet le 7 mai 1817 pour reconstituer l’Académie, à charge pour eux d’élire ensuite les membres complémentaires. Il est installé sur le 17e fauteuil, occupé avant la Révolution par Jean Henri Foacier de Ruzé. Il est remplacé en 1818 par Jean Antoine Sallantin.
Personnage resté dans l’ombre. Les actes d’état civil permettent d’en esquisser une silhouette.
Il est le fils de Jean Bonaventure Joseph Bonnier, fruitier à Lille, et de Jeanne Claire Vinnier.
Quand il épouse Marie Augustine Lepetit à Lille, le 7 prairial an II (26 mai 1794), il est qualifié d’artiste. Quand, après le décès de sa première épouse, il se remarie à Lille, le 11 prairial an VI (30 mai 1798) avec Marie Catherine Hellyer (née à Ostende (Belgique) d’un père anglais et d’une mère belge) il est qualifié d’instituteur. À la naissance de leur fille Caroline, à Lille, le 20 messidor an X (8 juillet 1802), instituteur. À la naissance de leur deuxième fille, Adeline, le 4 ventôse an XII (24 février 1804), directeur de l’école secondaire. À la naissance de leur fille Aglaé, le 24 prairial an XIII (13 juin 1805), directeur de l’école secondaire de Lille. À la naissance de leur fils Louis, le 3 mai 1807, directeur adjoint de l'école secondaire communale de Lille. À la naissance de leur fils Charles Julien, le 20 novembre 1809, directeur du collège de Lille.
Joseph Bonnier est principal du collège d’Arras à partir de 1814. Il dirige l’établissement pendant les mois particulièrement difficiles qui suivent la chute du Premier Empire. Le chanoine Proyart a pu écrire : « Les commencements de son administration furent très agités, par suite des évènements politiques. Comme ce n’était qu’une suite de congés et d’interruptions de classes, les études en souffrirent beaucoup, et le pensionnat lui-même ne fit que languir. De là il arriva que les affaires particulières du principal furent notablement compromises … Dans l’une des longues nuits de l’hiver de l’année 1817, M. Bonnier disparut de la ville d’Arras, laissant le collège à l’aventure », « en emportant les fonds qu’il avait pu recueillir » ajoute Adolphe De Cardevacque.
Il n’a donc fait que passer à l’Académie d’Arras, après avoir contribué à son relèvement. Il aurait quitté Arras le 27 octobre 1817. Jean Antoine Sallantin le remplace à la direction du collège et à l’Académie.
On ne retrouve sa trace qu’à Anvers (Belgique) où il meurt le 3 septembre 1826, à l’âge de 59 ans.
Sources
État civil : naissance AD 59, 5 Mi 044 R 062, p.598/1109 ; son premier mariage, AD 59, 5 Mi 044 R 197, p. 184 ; son second mariage, AD 59, 5 Mi 044 R 202, p. 87-88/711 (acte 366) ; naissance de sa fille Adeline, AD 59, 5 Mi 044 R 127/300/988 ; naissance de sa fille Caroline, AD 59, 5 Mi 044 R 125, p. 404/805 ; naissance de sa fille Aglaé, AD 59, 5 Mi 044 R 128, p. 133/1028 ; Naissance de son fils Louis, AD 59, 5 Mi 044 R 129, p. 212/555 ; naissance de son fils Charles, AD 59, 5 Mi 044 R 131, p. 512/573 ; décès, Sources généalogiques, Archives de l’État en Belgique, index décennal des actes de décès d’Antwerpen/Anvers (1823-1832), p. 28/431.
Recensement 1815 Arras-nord, AD 62, M3718, p. 65/240.
Annuaire du Pas-de-Calais.
PROYART Joseph, Histoire de l’enseignement dans la ville d’Arras jusqu’à nos jours, Mémoires de l’Académie d’Arras, 1ère série, t. XXIV (1849), p. 155.
DE CARDEVACQUE Adolphe, Notice historique sur le collège d’Arras (1580-1876), médiathèque d’Arras, ms 1364, 446 p. (1876).
Danièle Toulotte, Michel Beirnaert, Jean Pierre Diers