Ingénieur ordinaire du roi, officier du génie.
Reçu le 10 février 1742 pour succéder à Philippe-François-Dominique Carieul d'Écoivres sur le 10e fauteuil. Il est remplacé en 1754 par le comte de Brandt de Marconne.
Il a fait partie de l’association préparatoire de la Société littéraire, probablement parce que, bien que subalterne, il était un ami de d’Artus, mais il ne figurait pas dans la liste des quarante premiers membres. Le chanoine Van Drival dit que « M. de Mirabel réclama, mais dut attendre une vacance et ne fut reçu que le 10 février 1742 ».
Le comte de Mirabel fut un des plus ardents travailleurs de la Société. On lui doit les travaux suivants : en 1742, Discours sur la manière dont les courtisans doivent se comporter à l’égard du prince, Discours sur l’excellence des mathématiques, Discours sur les causes ordinaires de la disgrâce des favoris, Mémoire sur les principales villes et abbayes du pays d’Artois, Mémoire sur la ville d’Arras, Mémoire sur la rivière de Lawe, Mémoire sur les endroits par lesquels les partis ennemis peuvent pénétrer dans l’Artois, Mémoire sur les levées de milice qu’on peut faire en Artois, Mémoire sur la citadelle d’Arras ; en 1743, Traduction en vers latins d’un ouvrage du P. de Cerceau, intitulé « l’Heureuse arrivée du messager du Mans », Caractère d’un véritable héros, Traité sur les qualités que doit avoir le gouvernement d’un jeune homme, Breves de Bello sententiae ; en 1745, Pièce de vers latins intitulée « Ad Virginem Puerperam » ; en 1748, Somnium, Poema.
En dehors de cela, on ignore tout de lui. Anne Blanchard signale un « Mirambel » qui, « accusé d’avoir tenu en 1760, une conduite basse et indécente, durant la campagne sur le Rhin, est cassé et rayé des ingénieurs en conséquence d’une décision du 31 octobre 1760 sans appointements ni pensions ». Nous n’avons aucune preuve qu’il s’agisse de notre « Mirabel », bien qu’elle place par ailleurs un « Mirambel » dans les ingénieurs élus à l’Académie d’Arras.
Sources
BLANCHARD Anne, Les Ingénieurs du Roy, de Louis XIV à Louis XVI. Étude du corps des fortifications, Montpellier, 1979 p. 300 et 537.
VAN DRIVAL Eugène, Histoire de l’Académie d'Arras, 1872, p. 13, 22 à 24 et 36
Jean-Pierre Diers